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Protectionnisme américain sur les voitures électriques : l'Europe "est le plus grand marché du monde", il faut mettre "nos règles", lance Thierry Breton

Le commissaire européen au Commerce intérieur hausse le ton vis-à-vis du protectionnisme américain, notamment sur les voitures électriques. Invité sur France Inter ce vendredi, Thierry Breton enjoint les Européens "à se faire respecter".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, le 16 décembre 2022 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"L'Inflation Reduction Act, adopté cet été par les États-Unis et prévoyant notamment des subventions réservées aux industries américaines relève d'une vraie distorsion de concurrence", dénonce ce vendredi 15 décembre sur France Inter Thierry Breton, commissaire européen au Commerce intérieur. Selon Thierry Breton, ce sont désormais aux Européens "de mettre sur pied, le plus vite possible, une réponse à cet acte". Il les appelle à ne pas "être naïfs" et à "réagir avec les mêmes armes et les mêmes moyens". "Il faut nous faire respecter, on est le plus grand marché du monde, donc on met aussi nos règles", ajoute-t-il.

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Thierry Breton assure qu'il est encore temps d'agir, "mais il n'y a plus une seconde à perdre". Il propose notamment "des subventions pour aider, très vite, les industries européennes contribuant aux technologies vertes à développer des usines hydrogènes, des usines de batterie et des usines de composants pour ces batteries". Il explique qu'il ne s'agit pas de créer "un endettement européen", mais de donner la possibilité à tous les États européens "de s'endetter dans les mêmes conditions pour soutenir des secteurs particuliers de leur industrie, faute de quoi celles-ci risqueraient rapidement de quitter le territoire européen, et les emplois avec".

Thierry Breton souhaite aussi que soit mis en place "un accompagnement pour limiter, de façon temporaire, les surcoûts de l'énergie dans la capacité de production dans ces usines". ll faut aussi, selon le commissaire européen, "faire en sorte que l'on puisse intervenir, un peu plus en aval, sur un fonds souverain pour aider tel ou tel secteur à se déployer". Il ne donne pas plus de précision sur ce futur fonds, "mis en place au mois de juillet". Il explique cela dit que "si on prend ce qui a été fait aux États-Unis ou le plan allemand, il faut compter 2% du PIB, mais ce sont les États qui vont devoir le faire".

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