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Reportage "C'est la fin d'une période noire" : en Pologne, l’opposition centriste et pro-européenne fête la victoire aux législatives

Selon les premiers sondages à la sortie des urnes, le PiS, le parti populiste-nationaliste au pouvoir depuis huit ans, a été battu.
Article rédigé par Sébastien Baer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
La joie de Donald Tusk, le président de la Coalition civique (KO) après la publication des premiers résultats des législatives en Pologne donnant le PiS, le parti populiste-nationaliste au pouvoir, battu, dimanche 15 octobre 2023. (JANEK SKARZYNSKI / AFP)

Il porte sur sa chemise le cœur rouge et blanc de la coalition. Quand il prend la parole devant ses partisans qui font le V de la victoire, Donald Tusk, le président de la Coalition civique (KO), salue un succès pour la Pologne. "C'est la fin de cette période noire, C'est la fin du règne du PiS", se réjouit celui qui redeviendra sans doute bientôt Premier ministre.

Si les premiers sondages à la sortie des urnes se confirment, les élections législatives en Pologne qui se sont clôturées dimanche 15 octobre devraient en effet mettre fin aux huit ans du gouvernement du parti Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski. Dans la foule, Olivia applaudit. "C'est un énorme soulagement. J'ai 25 ans et presque toute ma vie, j'ai vécu avec le PiS au pouvoir et j'ai travaillé pour changer ça. Pour la première fois, cela fonctionne et cela nous donne beaucoup d'espoir."

Grâce à leur coup de force, Donald Tusk et ses partenaires de la Coalition civique, les chrétiens-démocrates de la Troisième voie et la Gauche pourraient obtenir près de 250 des 460 sièges du Parlement. Tomasz Bratek, maire adjoint de Varsovie, est soulagé de renvoyer le parti au pouvoir dans l'opposition. 

"Les gens se sont réveillés et ces bandits seront poursuivis pour tout ce qu'ils ont fait pendant huit ans."

Tomasz Bratek, maire adjoint de Varsovie

à franceinfo

"La corruption, les atteintes au système judiciaire, aux droits des femmes… C'est quelque chose d'inimaginable dans un pays comme la Pologne", s'indigne-t-il encore. Donald Tusk, qui avait dirigé le gouvernement entre 2007 et 2014, a notamment promis de rétablir de bonnes relations avec l'Union européenne et de libéraliser le droit à l'avortement. Signe de l'enjeu, le scrutin a été marqué par une participation record près de 73%, onze points de plus qu'en 2019. 

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