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Vidéo A Bruxelles, rien n’est trop beau pour l’Europe

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Durée de la vidéo : 2 min
Pièces à conviction.  A Bruxelles, rien n’est trop beau pour l’Europe
Pièces à conviction. A Bruxelles, rien n'est trop beau pour l' Europe Pièces à conviction. A Bruxelles, rien n’est trop beau pour l’Europe (Pièces à Conviction/France3)
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

Comment les milliards d’euros de budget de l’Union européenne sont-ils dépensés ? "Pièces à conviction" a enquêté dans les coulisses et a suivi des députés et des fonctionnaires, qui semblent bénéficier d’avantages très confortables… Un reportage à voir le 21 février sur France 3.

Chaque année, la France verse 20 milliards d’euros à l’Union européenne. "Pièces à conviction" a enquêté dans les coulisses, et a suivi des élus, des fonctionnaires et des dirigeants pour savoir comment ces milliards sont dépensés.

L’Union européenne à Bruxelles, c’est une quarantaine de bâtiments somptueux, dessinés par des architectes de renom, avec des matériaux précieux et un personnel aux petits soins. Ici, rien n’est trop beau pour l’Europe. Mais ce n’est pas tout : les élus et les fonctionnaires européens bénéficient également d’avantages confortables en termes de salaire et d’indemnités.

9 000 euros net par mois en fin de carrière

Serge Levenheck, qui dirige l’unité des 200 interprètes français du Parlement européen, où il travaille depuis plus de trente ans, explique : "Un fonctionnaire démarre à 3 500 euros net par mois. Et puis ça grimpe. Aujourd’hui, on finit sa carrière à 9 000 euros net par mois."

La France compte 75 élus au Parlement européen. Le sont-ils tous par conviction ? Pour Alain Lamassoure, député européen depuis dix-huit ans, "la présence au Parlement européen sert de lot de consolation pour un certain nombre d’hommes ou de femmes politiques français".

Pouvoir, rivalités, ambitions... 

Bruxelles est un théâtre de pouvoir, de rivalités et d’ambitions. En coulisse se livrent parfois des guerres féroces. Institution poids lourd de l’UE, la Commission européenne emploie plus de 30 000 fonctionnaires et 28 commissaires autour de son président Jean-Claude Junker. Quel est leur rôle ? Pierre Moscovici, ancien ministre de l’Economie et des Finances de François Hollande et commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires depuis 2014, explique : "Nous, nous avons le vrai pouvoir de l’idée, le monopole de l’initiative et le rôle d’impulsion."

Des conflits d'intérêts ?

Certains parlementaires ont une double activité et sont aussi consultants, lobbyistes ou hommes d’affaires. Défendent-ils alors uniquement l’intérêt général ? La frontière entre intérêts personnels et privés n’est pas toujours très claire…

Jean-Luc Schaffhauser est député européen FN. En dehors de son travail parlementaire, il a une entreprise de conseil installée à Dubaï, un paradis fiscal, et conseille deux entreprises de sécurité privée. En termes de revenus, c’est le champion de tous les députés européens : il gagnerait plus de 250 000 euros par an comme consultant. Se considère-t-il comme un lobbyiste ou un parlementaire ? "Quand j’ai un conflit d’intérêts, je le dis", rétorque-t-il.

Pour Jean-Marie Cavada, député européen de Génération Citoyens et membre du comité d’éthique, en matière de conflit d’intérêts, "il n’y aura aucune règle qui rendra vertueux tous ceux qui sont négligents ou tous ceux qui sont fripons"…

Extrait de "Gros salaires, privilèges et gaspillages : enquête sur les milliards de l'Europe", un reportage à voir dans "Pièces à conviction" le 21 février sur France 3.

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