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Vidéo Parlement européen : le coût exorbitant de la transhumance mensuelle de Bruxelles à Strasbourg

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Durée de la vidéo : 2 min
Complément d'enquête. Parlement européen : le coût exorbitant de la transhumance mensuelle de Bruxelles à Strasbourg
Complément d'enquête. Parlement européen : le coût exorbitant de la transhumance mensuelle de Bruxelles à Strasbourg Complément d'enquête. Parlement européen : le coût exorbitant de la transhumance mensuelle de Bruxelles à Strasbourg
Article rédigé par France 2
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Faut-il fermer le parlement de Strasbourg ? Douze fois par an, les députés accompagnés de malles renfermant leurs dossiers, mais aussi le personnel font la navette entre Bruxelles et la capitale alsacienne. "Complément d'enquête" a voulu en savoir plus sur un déménagement qui revient cher, en millions d'euros et en tonnes de CO2.

Bruxelles, siège du Parlement européen, à l'heure de la "transhumance" mensuelle. Les députés sont tenus de se réunir quatre jours par mois en assemblée plénière à Strasbourg, second siège de l'institution européenne. Alors, chaque mois, le Parlement au grand complet déménage. Ce sont 3 000 fonctionnaires qui font la navette d’un siège à l’autre, suivis de camions transportant 1 500 malles remplies de dossiers... 

Ce déménagement monstre, "Complément d'enquête" n'a pas obtenu le droit de le filmer – pour ne pas gêner le personnel, a-t-on répondu aux journalistes. Alors ceux-ci ont voulu voir de plus près ces malles en partance pour Strasbourg.

Pas très écolo...

Au troisième sous-sol, le journaliste de "Complément d'enquête" a trouvé l'objet de ses recherches : les fameuses malles des députés. Neuf camions sont stationnés un peu plus loin. Pas très écolo, ce système...

La question embarrasse doublement le Parlement, car son coût a aussi été pointé – par la Cour des comptes européenne. Le double siège des députés et leurs allers-retours depuis trente ans représentent... 114 millions d'euros par an.

"Intangible et non négociable"

Les choses vont-elles changer ? En mars 2019, la successeure d'Angela Merkel à la tête de la CDU allemande a déclaré la guerre à Strasbourg ; elle veut tout regrouper à Bruxelles. L'Italien Silvio Berlusconi juge que "c'est une folie complète". Les eurosceptiques anglais en ont fait un argument pour taper sur l'Europe. Si l'affaire semble pour une fois mettre toute l'Union européenne d'accord, une bonne partie de la classe politique française (Nadine Morano en tête, qui exhorte au patriotisme dans cet extrait) continue à défendre le statut de Strasbourg. Un statut "intangible et non négociable" – dixit Emmanuel Macron, en avril 2019.

Extrait de "Eurodéputés : la transhumance qui fait scandale", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 12 septembre 2019.

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