: Vidéo Un Œil sur la planète. La recette antichômage
Plus de deux tiers des jeunes Suisses quittent l’école à 15 ans pour entrer en apprentissage. La main-d’œuvre helvétique est formée, bien payée et motivée car l’ascenseur social fonctionne toujours. Et les étudiants bénéficient de conditions de rêve dans des établissements ultramodernes.
L'un des secrets du miracle suisse est la formation professionnelle des jeunes. Le système de l'apprentissage constitue le moyen principal de la lutte contre le chômage. Dès l'âge de 15 ans, plus de deux jeunes Suisses sur trois quittent l'école pour entrer en formation. Une filière d'excellence qui permet à beaucoup d'entre eux de trouver leur voie.
"On a un salaire de base et après, on a des qualifications tous les mois en fonction de notre comportement et si le travail est de bonne qualité", explique Maxime Sandoz, apprenti en deuxième année. Ce système permet à ces jeunes de gagner jusqu'à 1 000 euros en quatrième année et l'entreprise s'engage à les former. Rares sont ceux qui abandonnent avant d'être diplômés.
"Les Suisses préfèrent bosser"
Les apprentis, qui pasent trois jours en entreprise et deux jours à l'école pour des exercices très concrets, n'estiment pas être dans une formation de seconde zone. "Les Français sont plus à faire des études et les Suisses préfèrent bosser", dit un apprenti qui fait rire toute sa classe. Un des ses professeurs explique que ces jeunes "sont plongés dans un monde d'adultes qui va les responsabiliser".
Pour de nombreuses entreprises, cette formation est la garantie d'une embauche réussie. Le nouveau salarié "connaît la culture, les procédures et les machines de l'entreprise, explique le directeur des ressources humaines d'une usine dont la moitié des salariés a fait son apprentissage sur place. Il va tout de suite comprendre ce qu'on attend de lui". Et chaque année, près de la moitié des salariés suisses bénéficient d'une formation continue.
Un reportage de Julien Duperray, Annie Tribouart et Anne Cohen.
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