: Vidéo Un Œil sur la planète. Suisse : "On recrute les professeurs sur un planisphère"
Le docteur en histoire et enseignant-chercheur François Garçon défend le modèle suisse de recrutement international des professeurs d'université. Il affirme aussi que "le système français est totalement déclassé". Extrait du magazine "Un Œil sur la planète" du 2 novembre.
"La réputation que revendiquent les universités françaises, c'est de dispenser une éducation de haute qualité. Le problème est que cette revendication ne recueille pas l'unanimité au plan international. Tous les classements disent la même chose : le système français est totalement déclassé", affirme le docteur en histoire François Garçon, auteur du livre Le Modèle suisse, pourquoi ils s'en sortent beaucoup mieux que les autres (Editions Perrin).
Y a-t-il une différence d'approche dans la façon d'apprendre des étudiants entre la France et la Suisse, lui demande le journaliste Etienne Leenhardt ? "La première différence qui me paraît la plus importante, répond cet universitaire, réside dans le recrutement des professeurs. Ici, en Suisse, on recrute sur un planisphère, et non pas le régional de l'étape qui appartient à tel ou tel circuit mandarinal."
"Recruter les meilleurs sur la planète"
François Garçon précise que dans son université "60% des profs sont internationaux et qu'il y a 65% de professeurs étrangers à l'Ecole polytechnique fédérale. On a un système public, financé par l'impôt et totalement ouvert aux influences étrangères, qui cherche à recruter les meilleurs sur la planète et non pas les meilleurs du quartier".
Les professeurs sont-ils plus payés qu'en France ? La réponse à cette question "va mettre vos téléspectateurs en fureur, explique-t-il. Un prof à l'Ecole polytechnique de Lausanne ou à l'université de Genève gagne en moyenne 18 000 euros par mois, soit trois fois plus qu'un prof en fin de carrière à la Sorbonne ou à Polytechnique".
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