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Femmes, femmes, femmes !

La Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, peut être vue sous différents angles. Il est possible de s’insurger contre l’instauration de cette journée spéciale qui semble suggérer que les 364 autres reviennent naturellement aux hommes. Mais il est aussi possible de se féliciter de ce moment d'arrêt pour faire le point. Géopolis vous propose une sélection d'articles sur ce thème.
Article rédigé par Frédérique Harrus
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Oslo (Norvège), le 14 juin 2014. Malala Yousafzai, l'écolière pakistanaise attaquée en 2012 par les talibans, réfugiée en Angleterre. Elle est en compagnie de la Première ministre norvégienne pour recevoir le prix Nobel de la Paix. (AFP PHOTO / NTB SCANPIX )

On peut s’étonner qu’il faille mettre un accent particulier sur les compétences de certaines personnes pour attester de leur légitimité à occuper de hautes fonctions en dépit du fait qu’elles sont des femmes. Notre surprise ne devrait pas tenir au fait qu’elles atteignent des sommets au propre, comme au figuré, mais plutôt que l’on s’en extasie…
 
Et puis on peut aussi se réjouir, malgré la position très défavorable au genre féminin de certaines cultures, que quelques pionnières se battent de toutes leurs forces, avec toute leur tête pour parvenir à faire ce qu’elles désirent. 
 
Même si l’on constate que les mutilations génitales et le mariage forcé perdent un peu de terrain grâce à l’engagement actif de certains pays, on réalise que finalement cela ne recule pas tant que ça. En effet, des millions de femmes restent concernées par ces pratiques mutilantes qui assurent aux hommes que le corps féminin reste loin de toute notion de plaisir et se cantonne à une fonction purement reproductrice. Le pire étant tout de même que ces mutilations sont pratiquées par des femmes.
 
Et pourtant...
... en ces temps troublés où elles se retrouvent volontairement ou malgré elles en premières lignes des différents conflits armés, ou qu’elles en soient carrément l’enjeu, tout effort est à saluer, même si d’emblée le terme d’«effort» en dit long sur la spontanéité du phénomène... Quand différents pays d’Amérique centrale et du Sud se sentent obligés de rajouter le féminicide comme circonstance aggravante au meurtre d’une femme par son compagnon ou époux.
 
Quand l’Inde brille par le sort qu’elle réserve aux femmes et où le viol reste largement impuni parce que tout à fait admis. Pour preuve, le documentaire que plusieurs pays diffuseront le 8 mars à la télévision. Il revient sur le viol et le meurtre sauvage de cette jeune Indienne dans un bus à New Delhi par six hommes dont un mineur. Dans ce documentaire deux des accusés condamnés à mort, mais aussi leurs défenseurs, reviennent sur les faits et y expliquent à quel point les femmes sont responsable de leur viol. Devant les risques de colère populaire, selon les autorités, ou pour prévenir l'image déplorable renvoyée aux Indiens, selon des organismes de défense des femmes, India's daughter (la fille de l'Inde, surnom donné à la victime de cette barbarie, NDLR) a été interdit de diffusion en Inde, contrairement à ce qui était initialement prévu. 

Quand le Laos comme le Maroc et bien d'autres pays pauvres se montrent incapables de permettre à leurs femmes d'avoir accès à une contraception correcte et n'offrent aucune protection à celles qui assument seules un bébé. 

On le voit, la route est encore très longue pour que la femme soit un homme comme les autres. 



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