Fin de la mission militaire française en Centrafrique
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra en Centrafrique en octobre prochain. Il y prononcera la fin de l’opération militaire dans ce pays, l’opération Sangaris.
Le président de la République s'est exprimé devant les responsables militaires français réunis à l'Hôtel de Brienne au siège du ministère de la Défense.
Une opération lancée en 2013
La France avait lancé l'opération Sangaris dans l'urgence en décembre 2013, sur fond d'affrontements intercommunautaires, qui suivirent le renversement du président François Bozizé.
En avril dernier, Jean-Yves Le Drian, avait déjà annoncé la fin du déploiement militaire français, d'ici la fin de l'année 2016.
L’opération Sangaris ne compte plus que 350 soldats sur place. Ils étaient plus de 2.000 au plus fort de la crise.
Une crise toujours importante
Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, élu en février, a pourtant déclaré que son pays était toujours "en danger ", avec des "régions entières " sous le contrôle de groupes armés.
Dès l’annonce du ministre français de la Défense en avril, il s'était inquiété du départ des Français.
Une force de maintien de la paix sera cependant maintenue, les français passant le relais à la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).
Les 12.000 soldats de la Minusaca déployés dans le pays sont désormais seuls en première ligne face au regain de violences, en attendant la refondation (encore lointaine) d'une armée centrafricaine.
Exil des civils
Plus de 6.000 personnes ont fui les violences dans l'Ouest de la Centrafrique depuis la mi-juin pour se réfugier au Tchad et au Cameroun, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
Début juillet, au moins 10 personnes ont été tuées dans des affrontements, dans l'est de la Centrafrique, à Bambari.
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