Accident de train en Grèce : des heurts éclatent à Athènes entre la police et les manifestants
"A bas le gouvernement des assassins !" Des heurts ont éclaté vendredi 3 mars dans la soirée, opposant policiers et manifestants dans le centre d'Athènes, en marge d'une manifestation à la mémoire des 57 personnes tuées mardi dans la collision frontale de deux trains. Les forces anti-émeutes ont lancé des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur un groupe de manifestants qui avait auparavant jeté des pierres et des cocktails Molotov sur des policiers lors d'un rassemblement, selon un journaliste de l'AFP.
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Des manifestants, réunis sur la place Syntagma, située en contrebas du Parlement, ont notamment mis le feu à des poubelles, selon des images de la télévision publique Ert. Ils s'en sont également pris à un policier à terre, entraînant des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l'ordre, selon des images de l'AFP. Ces incidents ont eu lieu à la fin d'une manifestation durant laquelle plus de 2 000 Grecs en colère ont observé une minute de silence.
De premières échauffourées à Thessalonique
Un peu plus tôt dans la journée, un nombre similaire de manifestants était descendu dans les rues de Thessalonique, deuxième ville du pays où de nombreuses victimes suivaient leurs études. Au début de ce rassemblement, de brefs heurts ont opposé les forces anti-émeutes et un petit groupe d'étudiants qui a lancé un cocktail Molotov. Les policiers ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes avant de s'éloigner des lieux du rassemblement où les manifestants ont repris leur défilé, selon un journaliste de l'AFP à Thessalonique. A la fin de ce rassemblement, un petit groupe de manifestants a encore lancé des cocktails Molotov, entraînant la même riposte de la part des forces anti-émeutes.
La Grèce est saisie d'un vaste mouvement de colère après une catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts, causée par une erreur humaine. Le gouvernement a fait jeudi son mea culpa, reconnaissant des "faiblesses chroniques" dans le secteur ferroviaire, sans parvenir à faire taire la contestation.
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