Grèce : une collision entre deux trains fait au moins 38 morts après "une tragique erreur humaine"
C'est un accident "sans précédent" dans l'histoire de la Grèce. Au moins 38 personnes sont mortes, mardi 28 février, dans une collision entre un convoi de marchandises et un train de voyageurs reliant Athènes et Thessalonique, selon un nouveau bilan publié mercredi soir par les autorités. "Tout montre que le drame est dû, malheureusement, principalement à une tragique erreur humaine", a affirmé le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
Le ministre des Transports, Kostas Karamanlis, a annoncé présenter sa démission. Le chef de la gare de Larissa, la ville la plus proche de l'accident, a été arrêté dans la journée et poursuivi pour "homicides par négligence" et pour avoir été à l'origine de "blessures corporelles".
"Sur les 85 personnes blessées", chiffre annoncé dans un premier bilan, "66 personnes ont été hospitalisées, dont six sont en soins intensifs", ont précisé les pompiers. D'après les médias grecs, il s'agit du "pire accident ferroviaire que la Grèce ait jamais connu". La collision, survenue peu avant minuit, a fait dérailler plusieurs wagons.
Des systèmes de sécurité défaillants ?
Quelque 150 pompiers, ainsi que 40 ambulances, ont été mobilisés sur les lieux de l'accident. Des grues et des mécaniciens ont également été déployés pour essayer de dégager les débris et soulever les wagons renversés. Certains ont été en partie détruits et l'un d'entre eux a été entièrement broyé, rendant difficile le travail des secours pour extraire les survivants. Plusieurs personnes se sont par ailleurs retrouvées piégées dans un wagon qui avait pris feu, selon la chaîne de télévision publique ERT.
"C'est un accident inimaginable", a dénoncé le président du syndicat des conducteurs de train OSE, Kostas Genidounias, sur les lieux de l'accident. "Deux trains se sont retrouvés sur la même voie et sont entrés en collision frontale. (...) Aucun système de sécurité, télécommande et feux de circulation ne fonctionne. Cet horrible accident aurait été évité si les systèmes de sécurité fonctionnaient", a-t-il ajouté.
La polémique a enflé mercredi concernant l'état du réseau ferré, que beaucoup jugent vétuste. La plupart des victimes sont "des jeunes", a souligné le Premier ministre, alors que de nombreux étudiants rentraient à Thessalonique après un week-end prolongé, lundi étant férié en Grèce.
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