Canicule en Grèce : ce que l'on sait des incendies qui touchent notamment la région d'Athènes
La Grèce étouffe un peu plus. Plusieurs incendies de forêt se sont déclarés lundi 17 juillet alors que le pays est touché par une canicule. Certaines zones balnéaires et touristiques ont dû être évacuées, alors que les pompiers poursuivent leur combat contre les flammes mardi.
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Les autorités grecques s'attendent à une semaine difficile, car une nouvelle vague de chaleur est prévue dès jeudi. Des vents forts, entre 50 et 60 km/h, sont aussi à craindre. Selon les prévisions de la protection civile grecque, le risque d'incendie est "très élevé" mardi dans l'Attique, la Grèce centrale, le Péloponnèse, la Crète, les Cyclades et le nord de la mer Egée. "Aujourd'hui [lundi] était la première journée vraiment difficile de cet été. Il est certain que d'autres suivront. Nous avons eu, avons et aurons des incendies. C'est aussi une des conséquences de la crise climatique que nous vivons avec une intensité croissante", a assuré depuis Bruxelles le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, selon l'AFP. Voici ce que l'on sait de ces incendies.
Quatre foyers principaux et 81 incendies
Selon le ministère de la Crise climatique et de la Protection civile grec, dirigé par Vassilis Kikilias, 81 incendies de forêt ont été recensés pour la seule journée de lundi sur tout le territoire. Les plus importants ont frappé la région de l'Attique, dans le sud du pays, lundi dès la mi-journée. Il y existe deux principaux foyers, l'un à 80 km à l'ouest d'Athènes, près de la ville de Loutraki, et l'autre à une cinquantaine de kilomètres au sud-est vers la commune de Kouvaras, dans une zone densément peuplée où se trouvent de nombreuses résidences secondaires.
Un troisième front s'est déclaré lundi après-midi à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest d'Athènes, dans la forêt de Dervenochoria. Un quatrième incendie s'est aussi propagé à Kaparelli, en Béotie, à environ 70 kilomètres au nord-ouest de la capitale, d'après l'agence de presse grecque ANA. Ce dernier feu est en passe d'être maîtrisé, mais les trois autres foyers principaux sont toujours actifs, a précisé le porte-parole des pompiers mardi matin.
Des maisons touchées et des zones balnéaires évacuées
A ce stade, seuls des dégâts matériels sont à déplorer. Plusieurs maisons et un centre équestre ont brûlé non loin de Kouvaras, rapporte l'AFP. Des habitations ont également été endommagées autour de Loutraki. Près de Dervenochoria, une exploitation porcine est menacée, d'après la chaîne de télévision publique ERT.
A Loutraki, 1 200 enfants ont dû quitter des colonies de vacances menacées par les flammes. Les habitants et les touristes ont aussi reçu l'ordre de partir se mettre en sécurité. Par précaution, la circulation sur l'autoroute reliant Athènes et Corinthe a été interrompue durant plusieurs heures lundi après-midi, avant d'être rétablie.
Au sud-est de la capitale, la commune de Kalyvia, envahie par une épaisse fumée, a dû être évacuée, ainsi qu'un monastère, selon ERT. Les habitants des villes d'Anavyssos et Lagonissi ont dû quitter leur maison lundi soir, après des appels des autorités à s'éloigner de la zone.
Plusieurs individus arrêtés
Si les températures très élevées et les vents constituent un terrain idéal pour ces feux de forêt, les autorités n'écartent pas totalement la responsabilité humaine. Un homme soupçonné d'avoir déclenché l'incendie de Kouvaras a été arrêté lundi.
Toutefois, selon ANA, l'homme de 32 ans, soupçonné après des témoignages d'habitants, a finalement été relâché faute de preuves contre lui. D'après le ministre Vassilis Kikilias, deux autres individus ont été arrêtés à Kaparelli, lundi, et des enquêtes se poursuivent pour établir les causes des incendies.
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