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Grèce : Alexis Tsipras veut "une décote de 30% de la dette" et "une période de grâce de vingt ans"

Dans un message télévisé adressé aux Grecs, le Premier ministre les a à nouveau appelé à voter "non" au référendum sur les propositions des créanciers du pays, et a formulé ses exigences.

Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le 1er jullet 2015 à Athènes (Grèce). (ERT / AFP)

A deux jours du référendum décisif qui doit décider de l'avenir financier de la Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras s'est adressé à la population, vendredi 2 juillet, via un message télévisé. Le chef du gouvernement a à nouveau appelé les Grecs à voter "non" au référendum de dimanche sur les propositions des créanciers du pays, avant de présenter ses exigences pour que la dette grecque soit "viable" : il souhaite ainsi obtenir "une décote de 30% de cette dette" ainsi qu'"une période de grâce de vingt ans".

"Hier, un événement d'une importance politique majeure est arrivé, a déclaré Alexis Tsipras. Le FMI a publié un rapport sur l'économie de la Grèce, qui justifie les positions du gouvernement grec car il confirme l'évidence, que la dette grecque n'est pas viable."

"La place de la Grèce est en Europe"

Dans ce rapport, le FMI estime à 50 milliards d'euros sur les trois prochaines années les besoins de financements supplémentaires de la Grèce. Le Fonds ajoute que la Grèce aura besoin d'une prolongation des prêts accordés par l'Union européenne et d'une vaste réduction de dette si sa croissance économique est moins forte que prévu et si certaines réformes ne sont pas mises en œuvre.

Le Premier ministre a également réitéré son appel à voter "non" au référendum de dimanche. "Ce qui est en jeu, c'est de dire si nous acceptons une solution sans issue résultant d'un chantage, a déclaré le chef du gouvernement, en affirmant que "ce n'est pas l'appartenance de la Grèce à la zone euro qui sera jugée dimanche". "Personne ne doute du fait que la place de la Grèce est en Europe" a-t-il estimé, jugeant qu'un "non" au référendum ne signifierait pas "une rupture avec l'Europe".

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