Grèce : la résistance s’organise contre le surtourisme, qui défigure le pays
Les îles des Cyclades (Grèce) sont la promesse du soleil et de la mer, sur fond de villages tranquilles. Jusqu’à ce que l’été arrive : en deux mois, 450 000 visiteurs débarquent sur l’île de Paros, qui compte 12 000 habitants. Aujourd’hui, la révolte gronde. La population souhaite retrouver ces plages. "C’était une île grandiose, et c’est en train de devenir un endroit touristique comme n’importe quel autre dans le monde", déplore Tonia Pantelaiou, du mouvement des citoyens de Paros pour les plages libres.
Prise de conscience
Sous les regards des touristes, le cortège s’approche des restaurants installés sur le sable sans autorisation. Dans ce mouvement, inédit en Grèce, Panos Kefalas et son épouse manifestent pour la troisième fois depuis le début de l’été. "C’est en train de prendre de l’ampleur, on est tellement content de voir ça", confie-t-il.
Comment résister cependant à l’appel du tourisme, qui représente 80% des ressources de Paros ? Partout on construit, y compris des piscines alors que l’eau est rare, et les déchets s’accumulent sans lieu de traitement. La foule de visiteurs inquiète même certains insulaires qui vivent du tourisme. La prise de conscience sur l’île de Paros gagne également la capitale, Athènes.
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