Grèce : les gagnants et les perdants de l'accord
En plateau, François Lenglet analyse les enjeux de l'accord trouvé ce lundi 13 juillet entre la Grèce et les dirigeants de la zone euro.
Après 17 heures de négociations, les dirigeants européens et la Grèce sont parvenus à un accord lundi 13 juillet, à Bruxelles.
Qui, de l'Allemagne ou de la Grèce, est gagnant dans cet accord ? Le journaliste François Lenglet est catégorique : "Au plan financier, le gagnant, c'est Alexis Tsipras, qui obtient pour son pays bien davantage d'argent qu'on aurait pu le penser il y a un mois seulement." Le Premier ministre grec a aussi gagné un peu de temps : trois ans. Cependant, "il paie ses dizaines de milliards d'euros très cher", observe le journaliste. Il explique que la Grèce sera désormais gérée par les Européens : "Ils vont même y faire voter des lois !" ajoute-t-il.
La Grèce sous tutelle administrative et financière
Dans le couple franco-allemand, pas de perdant. "Chacun des deux a préservé son tabou : pour la France, c'était l'intégrité de la zone euro – et la Grèce n'est pas sortie. L'Allemagne, elle, refusait absolument que la dette grecque soit effacée. Elle ne sera que réaménagée", rappelle François Lenglet.
Mais ce plan ne traite pas la question essentielle : comment faire repartir la croissance ? "Il installe la Grèce dans une dépendance perpétuelle. Il y aura donc de nouveaux plans de sauvetage. En restant dans l'euro, la Grèce se prépare à devenir un parc de loisirs pour les vacances des Européens du Nord, sous tutelle administrative et financière", conclut François Lenglet.
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