L'Italie ne veut pas que la Grèce sorte de la zone euro et dit à l'Allemagne : "Ça suffit !"
Dans un entretien accordé au journal "Il Messaggero", le président du Conseil italien Matteo Renzi hausse le ton contre Berlin.
Alors que les négociations sur la Grèce s'enlisent, l'Allemagne et la Finlande rechignant à accepter les nouvelles propositions du pays, l'Italie monte au créneau. "Le bon sens doit prévaloir et un accord doit être trouvé. L'Italie ne veut pas que la Grèce sorte de la zone euro et je dis à l'Allemagne: ça suffit!", martèle le président du Conseil italien, Matteo Renzi, dans un entretien accordé, dimanche 12 juillet, au journal Il Messaggero.
II assure qu'il va demander au gouvernement allemand d'accepter un compromis. Les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro doivent se retrouver à partir de 16 heures dimanche, après une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui se sont séparés dans la nuit de samedi à dimanche sans d'entendre sur l'octroi d'un nouveau plan d'aide à la Grèce.
"Humilier un partenaire européen est impensable"
Plusieurs pays, dont l'Allemagne, réclament davantage de garanties au gouvernement d'Alexis Tsipras sur les réformes qu'il s'est engagé à mettre en oeuvre. Dans le cas contraire, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a proposé samedi une suspension "temporaire" de la Grèce de la zone euro.
"Maintenant que Tsipras a fait des propositions qui répondent aux demandes (des institutions) européennes, nous devons absolument parvenir à un accord", estime pour sa part Matteo Renzi. "Humilier un partenaire européen alors que la Grèce a renoncé à tout ou presque tout est impensable", insiste le chef du gouvernement italien, selon les propos rapportés par le journal.
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