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Grève de trois jours dans les centres d'appel français en Tunisie

Ce n'est pas un poisson d'avril : il y a bien de la friture sur la ligne entre la France et la Tunisie. Les salariés des centres d'appel tunisiens du géant français Téléperformance, qui assurent le service clientèle des principales entreprises de télécoms françaises, ont entamé lundi une grève de trois jours. Grève suivie à 80%, selon les syndicats.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Ce sont eux qui répondent à vos questions par téléphone, au nom d'Orange, SFR ou Free : les près de 5.000 salariés des centres d'appel Teleperformance, délocalisés à Tunis, Sousse ou Ben Arous, en Tunisie.

Or plus personne ou presque au bout du fil, à partir de ce lundi 1er avril. Le syndicat tunisien UGTT a appelé à une grève de trois jours -suivie à 53% selon l'entreprise, 80% selon le syndicat pour dénoncer une douzaine de licenciements abusifs et des salaires trop bas. Un exemple, celui de Leïla, six ans et demi de service, 280 euros par mois, "pour traiter trois clients à la fois, sans respirer, comme des robots ".  

"Monologue social en Tunisie" (CGT)

Si le syndicat tunisien a sans doute bien choisi son moment, pendant le Forum social mondial de Tunis, pour accroître ses chances de se faire entendre outre-Méditerrannée, ce mouvement de protestation ne date pas d'hier. Début mars déjà, plusieurs salariés avaient observé une grève de la faim. Leurs revendications sont d'ailleurs soutenues en France par la CGT qui dénonce "un monologue social en Tunisie " s'étonne que cette entreprise ait obtenu le "label de responsabilité social ". 

Teleperformance, "best place for people ", dit le site officielle du groupe, est présent dans 49 pays, en 66 langues. La société affirme avoir accepté des augmentations de salaires régulières depuis 2010 et se dit "attentive au respect de ses obligations sociales et sociétales ". 

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