Cet article date de plus de neuf ans.

Hiroshima : un responsable américain pour la première fois aux commémorations

Les commémorations ont eu lieu ce jeudi à Hiroshima au Japon sur le site frappé par la bombe larguée par l'Enola Gay. On estime à 140.000 le nombre de victimes de la bombe atomique. La sous-secrétaire américaine chargée du contrôle des armement était présente.
Article rédigé par Frédéric Charles
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des fleurs déposées en mémoire des 140.000 victimes d'Hiroshima au mémorial de la paix © Maxppp)

Ce jeudi à 8h15, heure du Japon, une minute de silence a été observée dans le parc de la paix, à l’épicentre de l’explosion devant une foule de 55.000 personnes. Une minute de silence pour commémorer le 70ème anniversaire d’une déflagration qui a fait entrer l’humanité dans l’âge nucléaire. . Une jeune femme et un écolier ont frappé une grande cloche à l’heure précise où le bombardier américain Enola Gay a largué une bombe à uranium sur la ville japonaise. Le maire d’Hiroshima Kazumi Matsui a dénonçé "l’horreur de l’arme la plus terrible que l’homme ait inventé".

Frédéric Charles a assisté ce jeudi aux commémorations place de la paix à Hiroshima

Une sous-secrétaire américaine présente pour la toute première fois.

Parmi les représentants d’une centaine de pays, la sous-secrétaire américaine chargée du contrôle des armements, Rose Gottelmoeller. C'est le plus haut responsable jamais envoyé de Washington pour ces commémorations. Aucun président américain n’a jamais fait le voyage.

80% des Japonais ne se souviennent pas de la date précise du bombardement

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a appelé le monde à mettre fin à l’usage de l’arme atomique "de façon réaliste et graduelle" . Les survivants de la bombe, eux n’ont qu’un souhait, c’est de ne pas oublier leurs souffrances pour les générations futures. 80% des japonais ne se souviennent pas de la date précise du bombardement d’Hiroshima.

70 ans après, l’usage de la bombe atomique à la fin de la seconde guerre mondiale divise. Certains historiens estiment que celle-ci a épargné un bien plus grand nombre de victimes en évitant une attaque terrestre du Japon. D’autres considèrent que le pays était proche de la défaite et que deux bombes n’étaient pas nécessaire pour mettre fin au conflit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.