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Hollande face à l'Otan pour défendre le retrait d'Afghanistan

Dans la foulée du G8, le nouveau président de la République doit convaincre les alliés du bien-fondé de sa décision de quitter l'Afghanistan avant la fin de cette année, avec deux ans d'avance sur les Américains.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Pas question de discuter, seulement d'expliquer. La décision de quitter l'Afghanistan est "irrévocable ", a martelé François Hollande dès le début de son périple américain. L'initiative française sera toutefois au centre des discussions, aujourd'hui et demain, au sommet de l'Otan à Chigaco.

Les représentants des 28 pays membres ont rendez-vous dans un palais des congrès surprotégé pour évoquer le retrait de leurs troupes. Le Président français a promis de leur détailler le calendrier envisagé par la France pour retirer ses "troupes combattantes". L'experession choisie suggère que des soldats français devraient continuer à former les troupes afghanes, en vertu de l'accord signé entre les deux pays.

"Nous sommes entrés ensemble, nous en sortirons ensemble" - Anders Fogh Rasmussen

Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a ouvert la porte à une solution de ce type : "Nous avons par le passé vu certains de nos alliés et partenaires modifier leur contribution, passant du combat à un rôle d'appui, notamment par le biais de la formation, et bien sûr c'est une possibilité ". Il doit s'entretenir avec François Hollande avant l'ouverture du sommet.

Mais officiellement, la position de l'Otan ne souffre pas d'équivoque : "Nous sommes entrés ensemble, nous en sortirons ensemble ". Les 28 pays membres de l'Otan seront rejoints pour ce sommet par presque autant de nations engagées dans la coalition présente en Afghanistan depuis 2001. Beaucoup sont confrontés à une impopularité croissante du conflit afghan dans leur opinion publique.

"L'image de la France" en jeu pour la droite

L'ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, a une nouvelle fois condamné le nouveau calendrier de retrait. "C'est une position intenable , a-t-il dit sur RTL, parce que nous sommes entrés en 2001 du temps de Chirac et de Jospin dans une coalition en Afghanistan, ce qui voulait dire que nous rentrons ensemble et que nous partons ensemble. L'arrêt des troupes combattantes à la fin 2012 est à la fois techniquement difficile, ressenti par nos alliés comme déloyal et décevant pour nos militaires ".

Nicolas Sarkozy avait le premier pris l'initiative d'avancer le calendrier de retrait, en janvier dernier, après qu'un soldat afghan a tué cinq militaires français. Au lieu de fin 2014, il visait alors 2013. François Hollande a par la suite promis un retrait pour la fin 2012.


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