Il y a un an, Sidi Bouzid, point de départ de la révolution du Jasmin
Le 17 décembre en fin de matinée, une dispute oppose Mohamed Bouazizi, 26 ans, vendeur ambulant non autorisé, et Fayda Hamdi, agent municipal de 45 ans. La policière lui confisque sa marchandise. Le jeune homme excédé par des humiliations policières répétées s’immole quelques heures plus tard devant la préfecture de Sidi Bouzid, ville déshéritée de l'intérieur des terres. Son geste désespéré déclenche un mouvement contre le chômage et la vie chère.
Les émeutes prennent un tour politique et s'étendent à tout le pays.
C’est sous la pression populaire que le 14 janvier, Zine El Abidine Ben Ali qui a gouverné le pays d'une main de fer pendant 23 ans fuit en Arabie Saoudite avec son épouse Leïla Trabelsi et de son fils Mohamed, âgé de sept ans.
Un gouvernement de transition est nommé. Les violences secouent le pays. On ne compte plus les heurts avec les policiers. Des commissariats sont incendiés et saccagés.
Un islamiste d'Ennahda Premier ministre
Le 23 octobre, les Tunisiens se pressent dans les bureaux de vote pour élire les 217 membres de l'Assemblée constituante,chargée de rédiger la future Constitution du pays et de former un nouveau gouvernement de transition avant des élections législatives et présidentielle prévues dans un délai d'un an environ. La participation dépasse les 90%.Les islamistes d’Ennahda remportent 89 des 217 sièges de l’Assemblée constituante.Cette première élection libre de l’histoire du pays n’empêche pas les violences à Sidi Bouzid.
Ben Ali est condamné par contumace à cinq ans de prison, pour des faits de torture commis en 1991.Il était jugé pour l'arrestation et la torture de 17 officiers de l'armée accusés de coup d'Etat.
Moncef Marzouki, farouche opposant à Ben Ali, est élu par l'Assemblée constituante président de la République tunisienne le 12 décembre.
Au total, pendant cette révolution du jasmin, l’ONU dresse un bilan de 300 morts et des centaines d'arrestations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.