Inde : nouvelles manifestations contre les violences faites aux femmes
Ils les ont violées, avant de les pendre à un arbre. Elles avaient 12 et 14 ans, étaient cousines, de la caste des intouchables. La police locale a refusé d'aider à trouver les coupables. Ces meurtres ont suscité une énorme vague d'indignation dans tout le pays. L'arrestation de leurs bourreaux présumés, samedi dernier, n'a pas calmé les esprits : la police a dû faire usage de canons à eau, ce lundi, pour calmer les manifestants rassemblés à Lucknow, devant le siège du gouvernement de l'Uttar Pradesh, dans le nord de l'Inde.
Leur calvaire a fait les gros titres de la presse indienne et internationale. Et a scandalisé l'opinion publique, d'autant que ces meurtres ne sont pas les premiers : il y a un an, le viol en réunion d'une étudiante, à New Delhi, avait provoqué un durcissement de la loi, mais les violences sexuelles n'ont pas été endiguées.
"Justice doit être rendue aux familles de ces deux adolescentes, et aux femmes et filles des communautés de basse caste prises pour cible et violées dans l'Inde rurale" , a réagi Lisa Grande, le coordinateur de l'Onu en Inde. Selon les défenseurs des droits des femmes, les violences sexuelles sont très répandues dans le pays - ce sont souvent les plus pauvres, issues de castes inférieures, qui en sont les victimes.
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