Viol collectif en Inde : le principal accusé se suicide en prison
Le crime, commis sur une étudiante, avait bouleversé le pays en décembre dernier.
L'affaire avait bouleversé le pays. Le principal accusé dans l'affaire du viol collectif d'une étudiante en Inde, au mois de décembre, s'est pendu dans sa cellule, ont indiqué lundi 11 mars des responsables de la prison et de la police. Ram Singh était soupçonné d'avoir été le meneur du groupe accusé du viol collectif de la jeune femme, morte quelques jours plus tard de ses blessures.
Selon un responsable de la police, l'homme de 35 ans s'est pendu au petit matin dans la cellule dont il était le seul occupant. "Il a noué ensemble tous ses vêtements, est monté sur un tabouret en bois et s'est pendu au plafonnier", a déclaré un responsable de la prison. La justice a ouvert une enquête pour déterminer s'il y a eu des failles dans la sécurité.
"Le procès continue. Il n'y a aucune raison pour que le procès en pâtisse", a précisé le policier, qui a travaillé sur cette affaire. Ram Singh, dont le frère est également inculpé, était détenu dans la prison de très haute sécurité Tihar et est apparu plusieurs fois devant le tribunal, pour répondre des chefs d'accusation de meurtre, viol et enlèvement, pour lesquels il encourait la peine de mort.
Singh était le conducteur du bus dans lequel le viol a eu lieu
Il était le conducteur du bus dans laquelle la jeune femme de 23 ans était montée, avec son compagnon, le 16 décembre, après une soirée au cinéma. Singh et un groupe d'amis avaient beaucoup bu dans la soirée et décidé d'emprunter le bus – que conduisait Singh habituellement pour son travail – afin de traverser la ville dans la nuit. Le groupe avait passé à tabac le compagnon, violé, battu et torturé la jeune femme, avant de rejeter le couple sur le trottoir. Transférée dans un hôpital de Singapour, l'étudiante était morte de ses blessures 13 jours plus tard. Ce fait-divers, qui a eu un retentissement international, a bouleversé l'Inde et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires de violence sexuelle.
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