"Les industriels devraient être jetés en prison, ils tuent nos enfants" : à New Delhi, en Inde, la colère des parents face à la pollution de l'air

La capitale de l'Inde, avec ses 30 millions d'habitants, est en proie à une importante pollution de l'air depuis plusieurs jours. Les habitants et les médecins s'inquiètent des conséquences pour les enfants.
Article rédigé par franceinfo
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A New Delhi, le nombre de particules fines dans l'air atteint 60 fois le taux recommandé par l’OMS. (SOLENNE LE HEN / FRANCEINFO)

À New Delhi, en Inde, la qualité de l’air reste catastrophique et cela devrait encore durer. Cette forte pollution est récurrente durant l’hiver dans cette ville surnommée "capitale mondiale de la pollution", avec de très lourdes conséquences sur la santé des plus jeunes. Les parents et les docteurs s’alarment de l’explosion des maladies respiratoires chez les enfants.

Les écoles de la région capitale sont à nouveau fermées sur ordre de la Cour Suprême, en raison de la toxicité de l’air. Une décision qui ne calme pas la colère de Bhavreen Khandari, à la tête d’une association de parents militant contre la pollution. "De qui se moque-t-on ? Il n’y a que 3% de la population qui dispose de grands appartements. Le reste des enfants vont s’entasser dans une pièce polluée où l’on se chauffe et cuisine parfois au charbon !, dénonce-t-il. La seule solution, c’est de combattre la pollution de l’air. Les industriels et responsables devraient être jetés en prison, car ils tuent nos enfants !" 

"Les enfants développent des maladies mortelles" 

Le docteur Nikhil Modi, pédiatre spécialisé en pneumologie, souligne l’explosion des cas de maladies respiratoires chez les enfants ces dernières années. "Les allergies et les asthmes augmentent considérablement. À long terme, les enfants développent des maladies mortelles que l’on trouve normalement chez les fumeurs : cancer du poumon, crise cardiaque, AVC. Enfin, leurs études et le travail des parents se trouvent affectés, ce qui ajoute un fardeau économique", constate le médecin. 

La crise de l’air est habituelle en novembre à New Delhi, mais beaucoup de parents considèrent cette année comme la pire jamais vue. 

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