Narendra Modi invité du 14-Juillet : "C'est tout sauf un ami des droits de l'Homme", dénonce une partie de la diaspora indienne
Le Premier ministre indien est attendu en France jeudi 13 juillet avant d'assister aux cérémonies du 14-Juillet en tant qu’invité d’honneur d'Emmanuel Macron. Une visite qui suscite la colère d'une partie de la diaspora indienne qui s’insurge contre le tapis rouge déroulé au Premier ministre ultranationaliste indien.
Ils se sont donné rendez-vous place du Trocadéro, à Paris, à quelques mètres du parvis des droits de l'Homme parce que "Narendra Modi, c'est tout sauf un ami des droits de l'Homme", dénonce Joy Barnejee. Le documentariste fait partie d'un collectif composé d'intellectuels indiens ou d'origine indienne, témoins de la dérive autoritaire et répressive du gouvernement de New Delhi.
Les musulmans et les journalistes visés
Narendra Modi mène depuis des années une politique xénophobe et raciste, notamment vis-à-vis des minorités religieuses à l'image de la communauté musulmane victimes d'actes de violences. Un nationalisme hindou qui cible également les journalistes. "J'ai quitté l'Inde car les journalistes comme moi n'y sont plus en sécurité", explique Maryam qui a trouvé refuge en France il y a un an.
"La plupart de mes amis sont en prison pour avoir simplement pu écrire sur ce qui se passe de nos jours en Inde."
Maryam, journaliste indienne réfugiée en Franceà franceinfo
Également exilée en France, l'écrivaine Shumona Sinha est venue rappeler la nature du régime de Narendra Modi : "Depuis qu'il est au pouvoir, il a implanté la haine anti-musulmans et anti-chrétiens. Tous ceux qui ne sont pas des hindous fanatiques croyants sont considérés comme des ennemis du peuple, des séditieux et des ennemis à abattre."
Mais avant d'assister au défilé militaire du 14-juillet Narendra Modi est attendu jeudi après-midi à la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt, où il devrait s'adresser aux membres de communauté indienne.
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