Irak : l’Allemagne et l'Italie vont livrer des armes aux Kurdes
L’Allemagne a finalement pris une décision, après avoir longuement hésité. Le gouvernement allemand se dit "prêt " à livrer des armes aux Kurdes qui combattent les djihadistes de l’Etat Islamique en Irak.
Evoquant les risques d’une "catastrophe " qui aurait des conséquences "dévastatrices ", le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier annonce ce mercredi : "Nous voulons faire ceci (...) dans un volume qui renforce la capacité des Kurdes à se défendre ". Il a dénoncé les méthodes "barbares " des djihadistes, qui massacrent notamment la minorité yézidie.
Des équipements allemands non létaux
Cette décision a mis du temps à prendre forme car l’Allemagne est plutôt réticente à s’impliquer dans les conflits. L’UE a pourtant apporté son soutien à une telle aide, et la France a d’ores-et-déjà envoyé des armes. Selon un récent sondage, 74% des Allemands sont opposés à l’envoi d’armes.
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La solution choisie par Berlin a donc été l’envoi d’aide humanitaire et d’équipement non létal, comme des casques et des véhicules blindés. Les livraisons seront ensuite ajustées. Les besoins des combattants kurdes peshmergas vont être analysés. "Nous entrons dans une phase de collecte de données ", a expliqué la ministre de la Défense, Ursula von der Leyen.
Des mitrailleuses d'ex-Yougoslavie
L'Italie a également annoncé ce mercredi la livraison d'armes. "La planification préparatoire est déjà en cours et peut être finalisée dans les prochains jours ", a expliqué Roberta Pinotti la ministre de la Défense. Elle a précisé que les armes seront livrées par avions et navires après avoir reçu l'accord du gouvernement irakien.
Les Italiens vont surtout envoyer des mitrailleuses et des roquettes anti-chars. "Entre celles utilisées par nos forces armées et celles confisquées, l'Italie peut mettre à disposition une certaine quantité d'armes légères pour la défense personnelle et rapprochée, ainsi que leurs munitions ", a déclaré Roberta Pinotti. Les mitrailleuses sont celles que l'Otan n'utilise plus. Il y a également 30.000 kalachnikov et des roquettes anti-chars que la justice italienne a saisi il y a une vingtaine d'années à bord d'un navire qui transportait des armes vers l'ex-Yougoslavie pendant la guerre des Balkans.
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