"C'est dur et on aimerait bien voir la fin de ce cauchemar", témoigne la mère d'Olivier Grondeau, détenu français en Iran
"C'est dur et on aimerait bien voir la fin de ce cauchemar", témoigne sur France Inter(Nouvelle fenêtre) lundi 13 janvier Thérèse Grondeau, après que son fils, Olivier Grondeau, a choisi de révéler qu'il avait été arrêté en 2022 en Iran alors qu'il visitait le pays, et depuis condamné pour "espionnage" et emprisonné à Téhéran.
"Il y a eu un premier temps qui était le temps diplomatique pendant lequel on a laissé faire. Rien ne s'est passé. Après, il y a eu le temps d'Olivier, de réflexion. Et puis maintenant c'est le temps des médias. Quand il est arrivé à deux ans de détention, il a dit 'maintenant, on y va'", explique sa mère pour justifier le fait que l'on ne découvre que maintenant sa situation.
"C'est complètement ridicule, le dossier est vide"
Son ami et porte-parole de son comité de soutien, Tristan Bultiauw, ajoute que "pour lui, c'est une grosse prise de risque, beaucoup de stress". Le fait de sortir de l'anonymat ayant des conséquences, "il avait très peur de revenir à l'isolement qu'il a très mal vécu en début d'incarcération. Il en est encore traumatisé, mais le désespoir et sa santé déclinant chaque jour, il a pris sur lui de prendre cette décison, de médiatiser son cas, à l'instar des autres otages et des autres familles d'otages", Cécile Kholer et Jacques Paris, des enseignants détenus depuis mai 2022.
Son état de santé aujourd'hui, explique sa mère, est "un peu en dents de scie" : "Par moments, ça va très bien, et puis après ça va moins bien, on le sent nettement. Et puis là, maintenant, ça va moins bien vraiment, psychologiquement surtout." Pour Tristan Bultiauw, "c'est l'été dernier où ça a basculé", car "c'était très très dur" pour son moral en raison de "l'injustice qu'il subissait".
Condamné à une peine de 5 ans de prison le 19 février 2024 pour "espionnage et complot contre la République islamique", Olivier Grondeau a d'abord pensé que son arrestation était "un malentendu". "C'est complètement ridicule, le dossier est vide, explique Tristan Bultiauw. Il était à son auberge de jeunesse, il s'est fait kidnapper au milieu de son quotidien. Il préparait un voyage pour ses parents. Bien sûr, il était inquiet des troubles à la capitale à l'époque. Il se posait la question de partir du pays et la police ne lui a pas laissé le temps. Il s'est fait cueillir dans sa chambre, il était en train de se raser."
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