Cécile Kohler, détenue en Iran, a pu joindre pour la première fois ses parents par WhatsApp
"Un premier contact direct a eu lieu entre Cécile et sa famille dimanche matin 18 décembre", annonce à franceinfo le comité de soutien de Cécile Kohler, samedi 24 décembre confirmant une information des Dernières nouvelles d'Alsace [article payant]. Cécile Kohler, enseignante et syndicaliste française a été arrêtée avec son compagnon Jacques Paris en mai dernier alors qu'ils étaient venus passer des vacances en Iran. Elle est depuis détenue en Iran et accusée d'espionnage par Téhéran.
"Cécile a été autorisée à passer un appel vidéo à ses parents via le réseau WhatsApp. L’entretien, qui a duré quelques minutes, n’avait pas été annoncé. Il a eu lieu sous surveillance. Portant un voile, Cécile n’a pas pu parler librement", indique dans un communiqué le comité de soutien de la Française, qui a reçu fin novembre la visite de l'ambassadeur de France en Iran.
"Elle était en pleurs lorsque nous avons répondu à cet appel."
La famille de Cécile Kohlerà franceinfo
"Nous l’avons sentie très éprouvée psychologiquement, racontent ses parents. Elle souffre notamment énormément de n’avoir pu avoir aucun contact avec sa famille en plus de sept mois". Ils se disent "particulièrement alarmés et extrêmement inquiets". Sa famille indique aussi que Cécile Kohler est "détenue dans la section 209 de la prison d’Evin, section de haute sécurité, tristement célèbre pour ses conditions de détention extrêmement difficiles. Ses codétenues changent en permanence. Elle n’a droit qu’à trois sorties de sa cellule, dans la cour de la prison, par semaine".
Aucune date de procès n'a encore été annoncée par les autorités iraniennes qui voient en Cécile Kohler une espionne. Selon les autorités françaises, sept Français sont aujourd'hui détenus en Iran, dont Cécile Kohler et son compagnon. Lors d'un sommet régional en Jordanie mardi 20 novembre, la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna indiquait avoir demandé "à nouveau" au ministre des Affaires étrangères iranien "la libération immédiate des otages qui sont détenus par l'Iran et le plein respect du droit international". Début octobre, la télévision d'État iranienne avait diffusé ce qu'elle a présenté comme des "aveux" d'espionnage des deux Français. Paris avait dénoncé une "mise en scène indigne" et évoqué pour la première fois des "otages d'État".
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