Cécile Kohler, détenue en Iran depuis deux ans : "On n'a toujours aucune perspective de libération", déplore sa sœur

Il y a deux ans jour pour jour, Cécile Kohler était arrêtée et emprisonnée en Iran avec son compagnon alors qu'elle était venue faire du tourisme dans le pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Page d'accueil du site internet du comité de soutien de Cécile Kohler, "Liberté pour Cécuile" (CAPTURE D'ECRAN)

"C'est le flou total" et "on n'a aucune réponse réconfortante à apporter" à Cécile Kohler, détenue en Iran depuis deux ans, déplore sa sœur, Noémie Kohler, invitée de France Bleu Alsace mardi 7 mai.. L’Alsacienne a été arrêtée et emprisonnée avec son compagnon, ainsi que deux autres Français, le 7 mai 2022 alors qu'elle était venue faire du tourisme dans le pays.

Si la mobilisation pour l'enseignante originaire de Soultz (Haut-Rhin) ne faiblit pas, sa libération n'est pas à l'ordre du jour. "Les dernières nouvelles qu’on a eues, c’était le 13 avril, c’était un appel très court qu’elle a passé à ma mère", raconte Noémie Kohler. Elle "dit qu’elle tient le coup", mais reconnaît "que c’est très très dur". "Elle nous demande si on a des nouvelles de sa libération, malheureusement, on n'a absolument aucune échéance. On n'a aucune réponse réconfortante à apporter", regrette sa sœur. "On ne sait même pas s’il y a un dossier, on a aucune information sur un éventuel procès, ma sœur n’a toujours pas accès à des avocats. C’est le flou total", s'inquiète Noémie Kohler au micro de France Bleu Alsace.

"Sa parole est très contrainte"

Les appels de Cécile Kohler à sa famille durent quelques minutes, et "se déroulent sous haute surveillance, donc sa parole est très contrainte. C’est plus des signes de vie que de réelles communications", décrit Noémie Kohler. "C’est vraiment extrêmement difficile. On est très très inquiets sur les répercussions que ça peut avoir sur sa santé physique et mentale".

Cécile Kohler n'a reçu que trois visites consulaires, alors que "normalement elle devrait pouvoir avoir accès sans entrave au service consulaire, elle devrait pouvoir les appeler, elle devrait avoir des visites régulières, or depuis deux ans elle n’a eu que trois visites très courtes et sous haute surveillance également, poursuit sa sœur. On sait que le travail fait par l’ambassade sur place est énorme, mais malheureusement les conditions de détention de Cécile restent toujours aussi horribles et on n'a toujours aucune perspective de libération".

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