Iran : les Français en visite invités à quitter le pays "dans les plus brefs délais"
Le Quai d'Orsay a mis à jour ses conseils aux voyageurs et alerté vendredi sur la situation sur place, évoquant le risque élevé "d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable."
Les Français "de passage en Iran sont invités à quitter le pays dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s'exposent", a alerté vendredi 7 octobre le ministère des Affaires étrangères dans une mise à jour des conseils aux voyageurs sur son site.
"Tout visiteur français, y compris binational, s'expose à un risque élevé d'arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable", a ajouté le Quai d'Orsay, précisant que "ce risque concerne également les personnes effectuant une simple visite touristique", et qu'"en cas d'arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis".
Les familles "sans aucune nouvelle" des Français détenus
Jeudi, la télévision d'Etat iranienne avait diffusé ce qu'elle présentait comme des "aveux" d'espionnage de deux Français arrêtés en mai et accusés d'"atteinte à la sûreté". Dans la bande annonce d'un documentaire, on y voyait apparaître une femme s'exprimant en français, qui affirmait s'appeler Cécile Kohler et être agent de renseignement opérationnel à la DGSE, le service de renseignement extérieur français. Paris n'a pas tardé à réagir, déplorant "une mise en scène indigne, révoltante, inacceptable et contraire au droit international".
Vendredi, au lendemain de la diffusion de cette vidéo, les familles du couple de Français ont alerté sur des "conditions inhumaines de détention (...) pour des motifs fallacieux", avec une "pression psychologique inimaginable". "Nous sommes dévastés, épuisés et terrifiés", écrivent dans un communiqué transmis à l'AFP les familles de Jacques Paris et Cécile Kohler, affirmant être "sans aucune nouvelle" de leurs proches, et redoutant qu'ils ne soient "maintenus à l'isolement avec comme seul contact humain celui de leurs geôliers et interrogateurs". Le couple est "privé d'avocats et l'accès consulaire leur est sans cesse refusé", précise également le communiqué.
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