Exécution d'un Irano-Britannique en Iran : "Nous demandons à la communauté internationale de poursuivre et juger" les auteurs de ces crimes, déclare Amnesty international
Sur franceinfo, le président d’Amnesty International France, Jean-Claude Samouiller, a fait part de son indignation après la pendaison en Iran d'un Irano-Britannique, ancien vice-ministre de la Défense. L'ONG appelle à une réponse forte de la communauté internationale.
Après la pendaison en Iran de l'Irano-Britannique Alireza Akbari, Amnesty International demande une réaction forte de la communauté internationale. Cet ancien vice-ministre de la Défense était accusé d'espionnage. "Nous constatons qu'il y a des violations massives et systémiques des droits humains [en Iran], a déclaré sur franceinfo Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France. Nous alertons, nous les dénonçons et nous demandons à la communauté internationale et aux Etats d'utiliser la compétence universelle - qui leur permet de juger les auteurs présumés des crimes majeurs en droit international - pour poursuivre et juger".
Concernant le cas d'Alireza Akbari, il s'agit pour Amnesty d'une "attaque odieuse contre le droit à la vie". Le président d’Amnesty International France rappelle que l'ONG est "contre la peine de mort en toutes circonstances, y compris en cas de manifestation". Jean-Claude Samouiller explique qu'actuellement "il y a une vingtaine de peines de mort prononcées et quatre pendaisons ont été exécutées dans le cadre de la mobilisation de ces derniers mois dans le pays".
Poursuivre les auteurs de ces crimes
Pour Jean-Claude Samouiller, la communauté internationale doit aller "au-delà des indignations" et réagir de manière "ferme et déterminée" en exerçant une pression sur l'Iran : "Il faut faire pression sur les autorités iraniennes pour que ces atrocités et ces tueries cessent." Selon lui, il faudrait par exemple "lancer des mandats d'arrêt contre les auteurs présumés de ces crimes".
Jean-Claude Samouiller estime que "les autorités iraniennes se sont lancées dans une folie meurtrière pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir, pour mater les manifestations en terrorisant la population. Pour cela, différents procédés sont utilisés : tirs à balles réelles lors des manifestations, pression sur les familles, détention arbitraire, torture, disparitions forcées et peines de mort."
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