"Il est considéré comme le fils de la nation" : à Paris, un rassemblement pour demander la libération du rappeur iranien Toomaj Salehi
Les sons et textes de Toomaj Salehi résonnent puissamment sur la place de la Bastille, à Paris, dimanche 28 avril. Ce rappeur iranien de 33 ans est accusé par le régime des mollahs d'avoir soutenu le mouvement de contestation des femmes, à travers ses chansons et sur les réseaux sociaux. Cet artiste de 33 ans a été condamné à mort mercredi dernier, par un tribunal révolutionnaire d'Ispahan, pour "corruption sur Terre".
À travers cette manifestation, les militants demandent plus globalement l'arrêt des exécutions en Iran. Darya Djavahery-Farsi, présidente de l'association Neda d'Iran, explique que "Toomaj est un rappeur qui, dès 2019, et même avant, dans ses sons, a pris position. Il est considéré par beaucoup comme le fils de la nation. Ce qui est en jeu aujourd'hui, au-delà de ce qui est fait à ce prisonnier politique, c'est le regain des hostilités envers la population iranienne. Et Toomaj est une des voix les plus fortes dans ce combat-là."
JoeyStarr apporte son soutien
Pour dénoncer cette situation, et plus précisément le sort réservé à Toomaj Salehi, certains aimeraient que des artistes et rappeurs français prennent d'avantage position, comme Kian Habibian, cofondateur de l'association We are iranian students. "On a eu JoeyStarr, par exemple, qui avait publié sur sa story un post en soutien à Toomaj Salehi, mais c'est vrai qu'idéalement, on aimerait que tout le monde artistique se manifeste. Après, c'est aussi notre travail, en tant qu'associations et activistes de faire de l'éducation sur ce sujet."
En 2023, 853 Iraniens ont été exécutés selon l'ONG Amnesty International, un record depuis 2015.
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