Un général iranien accuse Israël de "vols de nuages", un spécialiste de la météo dément
"Israël et un autre pays de la région ont des équipes conjointes qui travaillent à faire en sorte que les nuages qui entrent dans le ciel iranien soient incapables de déverser la pluie", affirme un général iranien, alors que son pays fait face à une grave sécheresse.
"Le changement climatique en Iran est suspect", selon le général de brigade Gholam Reza Jalali. Ce commandant de la Défense passive iranienne a accusé Israël, lundi 2 juillet, de trafiquer les nuages pour empêcher la pluie de tomber en Iran, alors que le pays fait face à une grave sécheresse.
"L'ingérence étrangère est soupçonnée d'avoir joué sur le changement climatique. Des centres scientifiques du pays ont mené une étude sur ce sujet et leur résultat confirme" l'hypothèse, a déclaré l'officier lors d'un colloque national sur la protection des populations, selon l'agence semi-officielle Isna. "Israël et un autre pays de la région ont des équipes conjointes qui travaillent à faire en sorte que les nuages qui entrent dans le ciel iranien soient incapables de déverser la pluie, a-t-il affirmé. En plus de cela, nous faisons face à un phénomène de vols de nuages et de neige."
"Un pays ne peut pas voler de nuages"
Selon l'agence Isna, l'officier a cité "une étude quadriennale" ayant montré qu'au-dessus de 2 200 mètres d'altitude, toutes les zones de montagnes entre l'Afghanistan et la Méditerranée sont couvertes de neige, sauf en Iran.
Le général Jalali "a probablement des documents sur ce sujet dont je n'ai pas connaissance, mais sur la base des connaissances météorologiques, il n'est pas possible qu'un pays 'vole' la neige ou des nuages", a déclaré le directeur de la météorologie nationale iranienne, Ahad Vazife, cité par Isna.
"Un pays ne peut pas voler de nuages. Si c'était le cas, il n'y aurait pas de police de l'eau aux États-Unis car les Américains voleraient alors les nuages des autres pays et ils n'auraient nul besoin d'une police de l'eau, donc celle-ci aurait été supprimée", a-t-il ajouté. Selon Ahad Vazife, "l'Iran souffre d'une sécheresse prolongée, et il s'agit d'une tendance mondiale qui ne s'applique pas qu'à l'Iran". "Soulever de telles questions non seulement ne résout aucun de nos problèmes, mais nous détournera des moyens de trouver les bonnes solutions", estime le scientifique.
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