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Isabelle Prime attendue à Villacoublay, Laurent Fabius "extrêmement heureux"

L'ex otage française Isabelle Prime, retenue au Yémen depuis le 24 février, a été libérée. Elle sera accueillie à son retour en France par François Hollande, vendredi à 19h sur la base de Villacoublay. Sur France info, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius revient notamment sur les conditions de sa libération.
Article rédigé par franceinfo
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  (Mobilisation à Sanaa pour la libération d'Isabelle Prime en mars dernier © Maxppp)

La dernière otage française dans le monde, libérée la nuit dernière, est attendue ce vendredi soir à l'aéroport militaire de Villacoublay. Isabelle Prime avait été enlevée il y a cinq mois et demi au Yémen, à Sanaa, la capitale, avec son interprète. Elle sera accueillie par François Hollande et Laurent Fabius. 

Le patron du Quai d'Orsay s'apprête à l'accueillir :  "Je vais lui dire que je suis extrêmement heureux de la retrouver. Je l'ai eu ce matin et ce qui m'a frappé c'est qu'elle a une voix très bonne, visiblement c'est quelqu'un de fort, et après toutes les épreuves qu'elle a traversées je l'ai trouvé extrêmement solide ", indique-t-il sur France Info.

07.08.2015 FABIUS OTAGE

Va-t-elle s'adresser à la presse ? "Je pense qu'elle est assez réservée, ce n'est pas quelqu'un qui cherche à se mettre en avant. Six mois de captivité dans un pays en guerre c'est évidemment extrêmement éprouvant ", souligne Laurent Fabius.

Quelles sont les conditions de sa libération ?

A ce stade on a encore peu d'informations. Isabelle Prime a été enlevée le 24 février dernier à Sanaa avec son interprète yémenite, par des faux policiers alors qu'elle se rendait a son travail. Elle etait employée par une société de conseil. Son interprète a été libéré, un mois plus tard.

En mai dernier, on la découvre dans une courte vidéo, totalement à bout de forces, appeler à l'aide en anglais. Une preuve de vie qui va permettre à la DGSE d'avancer pour aboutir à sa libération. Alors, acte crapuleux ou commandité par Al Quaïda ? Il n'y a pas pas eu de revendications.

Y-a-t-il eu une rançon ?

Impossible de l'affirmer pour l'instant. Au Yémen on sait que les prises d'otages sont monnaie courante depuis 15 ans, des centaines de personnes ont été enlevées dans ce pays, et presque toutes liberées saines et sauves, la plupart du temps contre le paiement d'une rançon.

Mais Laurent Fabius l'a répété, l'Etat français ne paie pas de rançon : "La France ne laisse jamais tomber les siens. On est obligé de rester extrêmement discret, mais vous comprenez qu'il s'agit de la vie ou de la mort de nos compatriotes ", indique-t-il sur France Info. "Le principe que nous nous sommes fixés, c'est que la France ne verse pas de rançon ", ajoute-t-il.

Quel rôle a joué le sultan d'Oman ?

Les autorités omanaises sont clairement au coeur de la libération d'Isabelle Prime. Les contacts du sultan avec les tribus locales ont permis de localiser l'otage, et de l'exfiltrer vers Oman. Le sultanat d'Oman maintient de très bonnes relations avec toutes les parties yémenites. Dans le passé, ils ont d'ailleurs souvent aidé la France dans des affaires d'otages.

"Les Omanais dans cette affaire se sont comportés comme des frères avec nos propres services, et nous le faisons aussi pour d'autres nations. Par rapport à un terrorisme qui maintenant est de plus en plus international, la réaction doit être elle-même de plus en plus internationale ", conclut Laurent Fabius sur France Info.

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