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Israël expulse ses immigrés

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Israël expulse ses immigrés
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Article rédigé par France 2
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En Israël, les débats font rage autour du sort de près de 40 000 immigrés illégaux venus d'Érythrée ou du Soudan. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou leur a donné jusqu'au 1er mars pour quitter le pays avec 3 000 euros. Sinon, ils iront en prison.

L'expulsion ou la prison : 38 000 demandeurs d'asile entrés illégalement en Israël sont confrontés à ce choix. Érythréens ou Soudanais, ils dénoncent la décision du gouvernement et se disent en danger s'ils retournent en Afrique. Leur sort divise profondément la société israélienne. Au parlement, les débats publics à ce sujet tournent à l'empoignade. Jugés trop virulents, certains citoyens sont expulsés de la salle. L'atmosphère est électrique et les députés de la majorité se bousculent pour faire valoir leur point de vue.

"Nous sommes un peuple de réfugiés"

"Ces gens sont venus ici pour trouver du travail, ils veulent nous prendre notre pays. Alors, il faut les mettre dehors", s'exclame Oren Hazan, député du parti majoritaire. Une courte majorité d'Israëliens soutient la décision du gouvernement, d'autres, comme Nava Hefetz, se disent prêts à héberger des demandeurs d'asile. Une façon, dit-elle, d'honorer les Justes, ces femmes et ces hommes qui, durant la Shoah, cachaient des juifs dans leur maison. "Nous sommes un peuple de réfugiés, nous sommes un peuple de demandeurs d'asile depuis 2 000 ans", tranche-t-elle, se disant prête à cacher des gens et à en "payer le prix et aller en prison". Le gouvernement israélien a d'ores et déjà commencé à distribuer les ordres d'expulsion, mais derrière cette fermeté affichée, il lui faudra dans certains cas négocier une solution : les prisons israéliennes n'ayant de toute façon pas la capacité d'accueillir de milliers de nouveaux détenus.

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