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Israël-Palestine : la tension monte dans la bande de Gaza

Journée sanglante vendredi au Proche-Orient. Six jeunes Palestiniens ont été tués et au moins 60 blessés par des tirs de l'armée israélienne près de la frontière. Pour la première fois depuis début octobre, les affrontements ont gagné la bande de Gaza, d'où une roquette a été tirée vers le sud d'Israël. Le chef du Hamas parle d'une troisième "intifada".
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La violence a embrasé la bande de Gaza vendredi © MaxPPP)

Le conflit s'envenime une nouvelle fois au Proche-Orient. Ce vendredi, les affrontements ont été particulièrement nombreux et se sont étendus à la bande de Gaza. Six jeunes palestiniens ont été tués par des soldats israéliens. La réplique a été presque immédiate : une roquette est partie de la Gaza vers le sud d'Israël et serait tombée selon l'armée "dans une zone non-habitée" près du Conseil régional d'Eshkol, sans faire de blessé.

Dans la nuit de vendredi à samedi un Palestinien a été tué par des tirs à Jérusalem-Est, après des heurts avec les forces de sécurité israéliennes du camp de réfugiés de Chouafat.

Le chef du Hamas parle d'une troisième "intifada". La question est désormais de savoir si le Hamas prend une posture ou s’il est prêt à l’affrontement.

Le Hamas peut-il partir au combat ?

Depuis pas mal de temps maintenant on ne prête plus au Hamas la volonté de se lancer dans une nouvelle guerre dévastatrice. La bande de Gaza est dans une situation économique dramatique d’après un récent rapport des Nations Unies. L’Egypte renforce encore son blocus. Et certaines factions revendiquent une affiliation au groupe Etat islamique. Cet été le chef en exil Khaled Mechaal a publiquement pris position pour une solution négociée avec les Israéliens. Mais ces négociations semblent enlisées.

Le Hamas peut vouloir faire monter les enchères, mettre Mahmoud Abbas encore plus en difficulté. Il faudra juger son implication dans les actes. En général, les indicateurs ce sont les tirs de roquettes et ces dernières semaines les quelques tirs étaient attribués à d’autres factions radicales.

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