Le Franco-Palestinien Salah Hamouri porte plainte pour tortures lors de son incarcération en Israël

Condamné à sept ans de prison par un tribunal israélien en 2008, l'avocat avait finalement été expulsé d'Israël fin 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri lors de l'université d'été du NPA, le 28 août 2023, à Port Leucate (Aude). (MARTIN NODA / HANS LUCAS / AFP)

L'avocat franco-palestinien Salah Hamouri a porté plainte à Paris, le 28 mars, pour détention arbitraire et tortures, afin de dénoncer les conditions de son incarcération en Israël en 2022, a appris l'AFP, jeudi 4 avril. Dans cette plainte, ses avocats, William Bourdon et Vincent Brengarth, affirment que leur client a "fait l'objet de détentions arbitraires répétées et a subi des actes de tortures".

Ils évoquent dans le document, dont l'AFP a eu connaissance, différentes "arrestations et détentions", entre 2001 et 2018, mais dénoncent surtout sa détention administrative "sans charge officielle" entre mars et décembre 2022, avant son expulsion vers la France.

Condamné pour un projet d'assassinat, il clame son innocence

Pour eux, divers faits relèvent de tortures, tels que les conditions de son transfert en juillet 2022 vers un nouveau lieu de détention, avec des privations de nourriture et de sommeil ; "l'isolement punitif" consécutif à sa grève de la faim ; ou la "restriction prolongée, voire l'interdiction, de contacts avec sa famille".

Arrêté et emprisonné en 2005, Salah Hamouri a été condamné en 2008 à sept ans de prison par un tribunal israélien l'ayant reconnu coupable de participation à un projet d'assassinat d'Ovadia Yossef, ancien grand rabbin d'Israël, à l'origine du parti ultra-orthodoxe Shass.

Le Franco-Palestinien, qui clame son innocence dans cette affaire, avait été libéré en 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers. Son expulsion fin 2022, après une période de détention provisoire, avait été jugée "contraire au droit" par la France et le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme l'avait qualifiée de "crime de guerre".

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