Italie : l'arrière-petit-fils de Mussolini marque lors d'un match de foot, le public l'acclame par des saluts fascistes

C'est une scène perturbante qui s'est déroulée en marge d'un simple match de Serie B (la deuxième division) en Italie. Romano Floriani Mussolini, arrière-petit-fils du dictateur Benito Mussolini jouait dimanche 22 décembre dans les rangs de la Juve Stabia contre Cesena. Le défenseur de 21 ans a marqué le seul but du match, permettant au club de la région de Naples de rester 4ᵉ du classement. Le speaker a alors hurlé son prénom à plusieurs reprises pour laisser le public célébrer. "Mussolini !", ont alors scandé de nombreux supporters en tribune, accompagnant leurs cris de saluts fascistes, comme le montrent plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux et qui sont devenues virales.

En temps normal, Romano Floriani Mussolini joue pour la Lazio Rome, en Serie A, régulièrement pointé du doigt pour ses supporters ultras d'extrême droite. Le club l'a prêté à la Juve Stabia cette saison.

Il a pris le nom de sa mère

Le joueur portait au départ le nom de famille de son père sur son maillot : Floriani. Il a ensuite décidé d'afficher celui de sa mère, Alessandra Mussolini, ancienne du parti post-fasciste MSI (Mouvement social italien), et désormais membre du parti de centre droit Forza Italia. "Benito a été un personnage très important de l'Italie, mais le monde a changé", a déclaré Romano Floriani Mussolini en novembre dernier, assurant que seul le football comptait pour lui. Malgré la controverse du match de dimanche, il n'a pour l'instant pas réagi, postant seulement sur son compte Instagram des vidéos de son premier but de la saison. La Juve Stabia n'a pas non plus pris la parole sur son internet, ni sur ses réseaux sociaux.

Dans les gradins, les gestes effectués par bon nombre de supporters s'apparentent à des saluts nazis, mais s'avèrent être des saluts romains. Ce signe constitue "un délit d'apologie du fascisme" selon la Cour suprême de cassation italienne, qui a statué sur le sujet le 18 janvier 2024. Début janvier, 1 000 personnes s'étaient en effet rassemblées devant l’ancien siège romain du Mouvement social italien, créé par des partisans de Mussolini après la Seconde Guerre mondiale. La foule avait alors effectué des saluts fascistes devant l'établissement.