Hier, vendredi 19 mai, le gouvernement japonais a validé un projet de loi exceptionnel autorisant l'abdication de l'empereur. Akihito, 83 ans, pourrait utiliser ce dispositif afin de céder le trône à son fils aîné.
"Banzai", 10 000 ans en japonais. L'empereur n'en a que 83 et il trouve que ça suffit bien. En août dernier, il l'avait confié à son peuple. "Quand je vois mon niveau de forme décliner progressivement, je m'inquiète de la difficulté à remplir mes fonctions en tant que symbole de l'État", avait déclaré l'empereur. Seulement, tout empereur qu'il soit depuis 1989, Akihito n'a que des devoirs, même pas le droit d'abdiquer.
Naruhito, son fils aîné, lui succédera
Il a fallu que le gouvernement approuve une loi qui permettra au souverain de quitter ses fonctions et ça prendra du temps. D'ici là, les Japonais continueront de se presser au palais de Tokyo pour les voeux annuels de la famille impériale et le vieux souverain continuera à faire son boulot d'empereur fait de cérémonies protocolaires, de voyages officiels et de corvées en tous genres. Une institution, l'Agence impériale, est maître de son temps et même de son code vestimentaire. Il a fallu rompre avec des traditions d'une dynastie vieille de 2 600 ans pour le 125e empereur du Japon puisse, en blouson, s'asseoir et discuter avec ses sujets. C'est Naruhito, le fils aîné d'Akihito, qui prendra en mains le destin de l'Empire du soleil levant après l'abdication de son père.
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