Fukushima : un journaliste remet en cause les conclusions de l'ONU sur l'absence d'effets néfastes sur la santé des habitants
Jean-Michel Jacquemin-Raffestin enquête sur les catastrophes nucléaires depuis plusieurs années. Il est l’invité du 23h du jeudi 11 mars.
[Cet article a été mis à jour. Dans une première version publiée vendredi 12 mars, nous mettions en ligne une interview vidéo de cet interlocuteur. Ses propos contenaient des affirmations qui n'étaient pas suffisamment étayées. Nous avons donc choisi de dépublier cet entretien.]
Auteur d'ouvrages sur la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine), Jean-Michel Jacquemin-Raffestin signe une longue enquête en partie consacrée à celle de Fukushima, dont le Japon commémore les dix ans, jeudi 11 mars. Lui n'est pas d'accord avec l'étude publiée il y a quelques jours par l'ONU, dans laquelle ses chercheurs affirment que les émissions radioactives après l'accident à la centrale nucléaire n'ont pas eu d'effets négatifs sur la santé des Japonais.
"C'est scandaleux"
"C'est scandaleux !", lâche celui qui se décrit comme un "passionné du mensonge d'État et des médias" plutôt que comme "un spécialiste". "Il y a quand même aujourd'hui 250 enfants qui ont des cancers de la thyroïde reconnus, seulement dans la préfecture de Fukushima", souligne Jean-Michel Jacquemin-Raffestin. Les études ne portent, en effet, que sur le secteur de cette dernière. Le Comité de l'ONU estime, lui, que la forte augmentation du nombre de cancers de la thyroïde chez les enfants exposés est imputable à une amélioration de la technique de dépistage ayant révélé "la prévalence d'anomalies qui n'avaient pas été détectées auparavant".
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