Rejet de l'eau de Fukushima : le Japon dénonce une vague de harcèlement téléphonique venue de Chine
Tokyo a demandé samedi 26 août à Pékin de "garantir la sécurité des résidents japonais en Chine" après une vague de harcèlement téléphonique visant les entreprises japonaises. Elle a été déclenchée par le rejet controversé des eaux usées de Fukushima, filtrées et diluées selon un plan validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La Chine s'est vivement opposée à cette opération et a notamment suspendu toute importation de produits de la mer venant Japon.
Les appels en provenance de Chine ont commencé à inonder les entreprises japonaises à partir de jeudi, lorsque l'opérateur Tepco, qui gère la centrale et le rejet en mer, a commencé à rejeter l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires sinistrés de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Un appel au calme adressé à Pékin
"Nous demandons instamment au gouvernement chinois de prendre les mesures appropriées, notamment en appelant ses citoyens à agir calmement, et de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la sécurité des résidents japonais en Chine", a déclaré Hiroyuki Namazu, haut diplomate japonais chargé des Affaires asiatiques et océaniennes, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères japonais. L'ambassade de Tokyo à Pékin a séparément demandé à ses ressortissants de s'abstenir de parler fort en japonais.
Un homme d'affaires de Fukushima, cité par l'agence de presse Kyodo, a déclaré que ses quatre restaurants et pâtisseries avaient reçu un total d'environ 1 000 appels vendredi, la plupart en provenance de Chine, poussant ses commerces à débrancher leurs lignes. Le maire de la ville, Hiroshi Kohata, a déclaré samedi dans une publication sur Facebook que la mairie avait reçu près de 200 appels similaires en deux jours, et que les écoles, restaurants et hôtels locaux en avaient également été victimes.
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