Sur la côte de l’océan pacifique, dans la région de Toba-Shima, des femmes ont développé au fil des siècles, une technique unique de plongée en apnée. Elles s’appellent Ama, littéralement «femmes de la mer». Mais leur nombre ne cesse de décliner. Avec leur disparition, un mode de vie particulièrement respectueux de l’environnement est menacé.
Autrefois, la pêche des crustacés, oursins, concombres de mer et autres algues, comme celle des huîtres perlières, ont suscité la vocation de nombreuses femmes. Une tradition familiale qui s’est perpétuée de mère en fille.
En 1950, le premier photographe à avoir immortalisé sur pellicule ces «sirènes japonaises» fut un Japonais Iwase Yoshiyuki. A l’époque, on dénombrait 70.000 plongeuses. Aujourd’hui, il n’en reste que 1.900.
Conscient de la gravité de la situation et soucieux de préserver son héritage pour les générations futures, le Japon a engagé en 2007 (conjointement avec la Corée) une démarche en vue d’une candidature auprès de l’Unesco pour l’inscription des Ama au patrimoine culturel immatériel mondial.
Le photographe Stéphane Coutteel a rencontré ces femmes aux capacités exceptionnelles. Il nous raconte en 11 photos leur histoire et particulièrement celle de Kako, l’une des plus expérimentées de ces nageuses.
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