Journaliste américain décapité : "Une logique de confrontation"
L'État islamique a mis en ligne mardi soir une vidéo montrant la décapitation de Steven Sotloff, journaliste américain. Le groupe djihadiste montre ainsi qu'il met "ses menaces à exécution", comme le soulignent les spécialistes réagissant sur France Info.
Même si les services américains du renseignement n'ont pas encore authentifié la vidéo mise en ligne mardi soir, tout porte à croire que les djihadistes de l'État islamique ont à nouveau mis en scène l'horreur de la décapitation d'un journaliste américain. Deux semaines après James Foley, c'est cette fois Steven Sotloff, 31 ans, qui est assassiné, face caméra.
Comme lors de la première vidéo mise en ligne, l'État islamique justifie ce geste comme une mesure de représailles aux frappes américaines contre ses positions dans le nord de l'Irak. Pour Jean-Charles Brisard, spécialiste des questions liées au terrorisme, les djihadistes poursuivent dans leur "logique de confrontation avec l'Occident ".
Jean-Charles Brisard : "Dans la logique de leur propagande"
Sur la vidéo mise en ligne, la même mise en scène que lors de l'assassinat de James Foley. Un homme tout de noir vêtu s'adresse à la caméra puis égorge le journaliste, à genoux et dans une tenue orange rappelant celles que portent les détenus à Guantanamo, l'île-prison américaine. Pour Roland Jacquard, président de l'Observatoire du terrorisme, ce groupe djihadiste est "d'autant plus dangereux qu'il met ses menaces à exécution ". Structuré, dangereux, mais aussi intégré au monde occidental, comme le fait que le bourreau de James Foley semble être britannique le dit plutôt clairement.
Roland Jacquard : "Ils veulent montrer qu'ils sont au coeur des sociétés occidentales"
Au-delà de l'horreur du geste, les journalistes sont clairement visés par l'État islamique. Enlevés sur le terrain, ils sont parfois, comme c'était le cas de James Foley et Steven Sotloff, détenus de longs mois par les djihadistes. Pour Alain Le Gouguec, président de Reporters Sans Frontières, les médias occidentaux ont aussi une responsabilité.
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