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Kenya : chute des demandes de séjours après le massacre de Garissa

Trois jours après l'attaque par un commando terroriste de l'université de Garissa où 148 personnes ont été tuées, le Kenya voit son activité touristique, l’un des piliers de son économie, fortement chuter.
Article rédigé par Christian Chesnot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Après les attaques terroristes, la demande de séjours vers le Kenya s'est effondrée © Maxppp)

Jusqu’à présent, un million de touristes se pressaient chaque année pour découvrir les parcs naturels et les plages paradisiaques du Kenya. Mais depuis l’attaque terroriste ayant fait 148 morts dans le campus universitaire de Garissa, jeudi, le secteur du tourisme se trouve fortement menacé. 

La demande de séjours vers le Kenya s’est effondrée, selon Jean-François Rial, président de l'agence Voyageurs du Monde. Avant les événements terroristes frappant le pays depuis près de deux ans, l’agence estimait qu’elle envoyait “1500 personnes par an”. Aujourd’hui, Jean-François Rial craint que seule une petite vingtaine de touristes s’y rendent. Pourtant, il assure que “les zones de safari kenyanes ne comportent pas de problème particulier”.

"Je crains qu'on n'envoie plus que 15 personnes par an au Kenya" (Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde)
 

“Le président kenyan a une logique schizophrénique”

Sur son site, le ministère des Affaires Etrangères incite les ressortissants français à la prudence. Il est fortement déconseillé de se rendre dans les localités frontalières de la Somalie. D’une manière générale, il est recommandé de limiter autant que possible les déplacements dans les lieux de rassemblement fréquentés par les ressortissants étrangers comme les centres commerciaux.​

L'économie du tourisme se trouve menacée au Kenya - Christian Chesnot -
 De leur côté, les autorités kenyanes chercheraient à minimiser les risques, selon Roland Marchal, chercheur spécialisé de l’Afrique de l’Est. Pour lui “le président kényan a une logique schizophrénique ”. “A la place de considérer la menace, il s’en est pris au Royaume-Uni qui avait émis un avis d’alerte, demandant à ses citoyens d’éviter certaines villes kenyanes

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Le président kényan Uhuru Kenyatta a décrété trois jours de deuil national après l'attaque à Garissa, au nord-est du pays. 

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