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Kenya : au moins 148 morts dans l'attaque de l'université de Garissa

Au moins 148 personnes, essentiellement des étudiants, ont été tuées jeudi dans l'attaque menée par les islamistes somaliens shebab contre l'Université de Garissa, dans l'est du Kenya. Le siège de l'établissement est terminé.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Un porte-parole des shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage avait revendiqué l'attaque dans la journée © Maxppp)

L'opération déclenchée par les forces kényanes de sécurité pour reprendre le contrôle de l'Université, prise d'assaut à l'aube s'est achevée jeudi soir. Le bilan officiel de l'attaque a été porté vendredi soir à 148 tués, essentiellement des étudiants. Les quatre terroristes ont été tués, 16 heures après le début de l'attaque dans cette localité située à 150 km de la frontière somalienne. Un précédent bilan officiel faisait état d'environ 70 morts.

79 personnes blessées

Au moins 79 personnes ont en outre été blessées, a annoncé le ministère de l'Intérieur qui a également confirmé sur son compte Twitter que "le siège était terminé" à Garissa. Selon le ministère "587 personnes ont été évacuées" de l'Université. Il n'a pas été précisé si ces 500 étudiants figuraient parmi les otages que les shebab disaient détenir ou s'il s'agissait d'étudiants cachés durant l'attaque. Parmi les rescapés, une jeune fille de 23 ans a apporté son témoignage sur l'attaque sanglante. L'étudiante explique avoir été réveillée par les coups de feu.

"Il faisait noir mais on voyait quand même le feu des tirs. On s'est mis à courir à travers le terrain devant le potager de l'université. On a grimpé par dessus la grille et on a pu s'échapper de justesse."

Le témoignage d'une rescapée de la tuerie à l'université de Garissa au Kenya, une étudiante de 23 ans

Les musulmans relâchés

Jeudi matin, un commando islamiste a abattu deux gardes à l'entrée de l'université, puis ouvert le feu au hasard sur le campus, avant de pénétrer dans la résidence universitaire, où étaient hébergés plusieurs centaines d'étudiants. Un porte-parole des shebab, Cheikh Ali Mohamud Rage avait revendiqué l'attaque dans la journée, assurant que le commando avait relâché les musulmans et gardé les autres étudiants en otage. Les autorités kényanes et la Croix-Rouge avaient fait état d'un nombre indéterminé d'otages à l'intérieur du campus.

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