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L'ancien président Fujimori condamné

Alberto Fujimori a été condamné à sept ans et demi de prison lundi à Lima pour une affaire de corruption
Article rédigé par France2.fr
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L'ex-président péruvien Alberto Fujimori (mai 2006) (© AFP / Martin Bernetti)

Alberto Fujimori a été condamné à sept ans et demi de prison lundi à Lima pour une affaire de corruptionAlberto Fujimori a été condamné à sept ans et demi de prison lundi à Lima pour une affaire de corruption

L'ancien président péruvien, au pouvoir de 1990 à 2000, a été reconnu coupable d'avoir versé illégalement 15 millions de dollars à son chef des services secrets, Vladimiro Montesinos, au cours des derniers mois de sa présidence.

Alberto Fujimori, âgé de 70 ans et déjà en prison pour violation des droits de l'Homme, a indiqué qu'il ferait appel.

M. Fujimori avait déjà été condamné en avril dernier à 25 ans de prison pour violation des droits de l'Homme dans le cadre de sa politique de répression contre la guérilla maoïste du Sentier lumineux.

Le président du tribunal, le juge César San Martin, était d'ailleurs le même magistrat qui avait déclaré l'ex-président responsable des tueries de civils commises en 1991 et 1992 par un escadron de la mort, instrument de la "sale guerre" menée par le pouvoir contre la guérilla d'extrême gauche.

Cette nouvelle condamnation de M. Fujimori pour corruption n'aura aucun effet sur sa détention, car les peines ne s'additionnent pas au Pérou.

La défense de Fujimori


Lors de son dernier procès, M. Fujimori a affirmé avoir été forcé d'effectuer un versement occulte à son ancien bras droit afin d'éviter un coup d'Etat. Selon lui, Montesinos, un homme clé du régime qui contrôlait l'appareil militaire, menaçait de prendre le pouvoir.

A l'époque, les autorités avaient justifié ces dépenses puisées dans le Trésor public sous le prétexte d'une opération de sécurité destinée à empêcher la progression de la guérilla dans la zone frontalière avec la Colombie.

M. Fujimori a également joué sur la victimisation, dénonçant un "procès politique", la justice tentant selon lui de nuire aux chances de sa fille, Keîko, une prétendante sérieuse à l'élection présidentielle de 2011. Selon plusieurs sondages récents, Keïko Fujimori est en tête des intentions de vote.

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