Cet article date de plus de douze ans.

L'armée syrienne a pris le contrôle du dernier quartier rebelle de Homs

Après un mois de siège et une journée d’assaut, le régime syrien s’est rendu maître du quartier de Bab Amr, à Homs. Les troupes rebelles évoquent un "retrait tactique" destiné à protéger la population.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Bab
Amr est tombé. Ce quartier de Homs était la principale cible des bombardements
de l’armée syrienne depuis 26 jours, mais les troupes de Bachar al-Assad ont
réellement entrepris de l’investir hier matin. "Les dernières poches de résistance
sont toutes tombées" ce midi, selon l’armée syrienne.

Les troupes
rebelles ont confirmé cette information en annonçant dans un communiqué leur "retrait
tactique" du quartier. Elles expliquent vouloir épargner les 4.000 habitants restés chez eux.
Avant le début des combats, la zone comptait 40.000 résidents.

"Au
moins 17 victimes civiles
" (ONG)

Au moins 7.000 soldats
encerclaient le quartier depuis hier matin, en particulier des hommes de la quatrième
division armée, commandée par le frère de Bachar al-Assad et considérée comme l’une
des plus redoutables aux ordres du régime.

Les rebelles
mettent en garde contre des attaques de "vengeance" contre les civils,
qui selon eux "coûteraient beaucoup au régime". L’assaut a fait "au moins 17 victimes civiles dans les environs de Baba
Amr
", selon l’Observatoire
syrien des droits de l'Homme.

"Le soldats sont en train de distribuer de la nourriture à la population et d'évacuer les blessés", selon un responsable militaire syrien cité par l'AFP. La même source assure être à la recherche des journalistes bloqués sur place, dont la française Edith Bouvier, qui est blessée.

Plus aucune communication possible

Les forces syriennes avaient dynamité avant l’assaut le tunnel qui permettait
le ravitaillement du quartier. Ce matin, l’armée du régime est parvenue à brouiller
les signaux de téléphonie satellite dans la zone, interdisant de fait toute communication.

Le président du
Conseil national syrien affirmait ce matin que la journaliste française Edith
Bouvier, blessée la semaine dernière dans un bombardement et bloquée depuis à
Homs, se trouvait hier "dans un endroit protégé ". Il s’avouait aussi incapable
de dire si cela était toujours le cas.

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