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L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a tenté de rassurer en excluant une réaction en chaîne incontrôlée.

Des signes de récente réaction de fission ont été détectés dans un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima accidentée en mars.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (TEPCO / AFP)

Des signes de récente réaction de fission ont été détectés dans un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima accidentée en mars.

Le gaz xenon 133 et 135 détecté à l'intérieur du réacteur n°2 proviendrait d'une fission d'uranium "spontanée" comme il s'en produit dans les réacteurs sains, a affirmé Junichi Matsumoto, un responsable de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco). Mais les quantités relevées mardi et mercredi sont trop faibles pour avoir été produites par un "accident de criticité", terme désignant une réaction nucléaire en chaîne incontrôlée et exponentielle, a ajouté M. Matsumoto. Leur concentration est 10 000 fois inférieure à ce qu'aurait généré ce phénomène, selon lui.

Par mesure de précaution, l'opérateur avait injecté dans la nuit de mardi à mercredi 10 tonnes de solution aqueuse d'acide borique afin d'absorber les neutrons et de stopper un éventuel processus en chaîne.

La fission nucléaire est le processus employé dans les réacteurs nucléaires pour produire de la chaleur, générer de la vapeur, actionner une turbine puis entraîner un alternateur. En fonctionnement normal, la réaction est contrôlée.

Trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l'arrêt de leur système de refroidissement le 11 mars. Selon les experts, le combustible qu'ils contenaient a fondu et est tombé au fond de la cuve. Depuis, des milliers de travailleurs ont mis en place des moyens de refroidissement et de décontamination. Les autorités espèrent parvenir d'ici à la fin de l'année à stabiliser la température des réacteurs sous 100°C, même en cas de nouveau séisme, et à maîtriser les rejets de matières radioactives toujours en cours.

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