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La Tunisie au bord du chaos

A la veille des funérailles de Chokri Belaïd, un dirigeant laïque de l'opposition assassiné, et d'une journée de grève générale, la Tunisie semble retenir son souffle. Après une journée de violences, la nuit semble avoir été calme. La suite dépendra peut-être de la composition du nouveau gouvernement annoncé ce mercredi soir par le Premier ministre.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

Le meurtre de Chokri Belaïd, c'est le premier assassinat politique depuis la révolution de 2011. Pour protester, quatre formations de l'opposition laïque - le Front populaire, Al-Massar, le Parti républicain et Nidaa Tounes  - ont appelé à une grève générale. Et elles ont suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante.

Puis le Premier ministre Hamadi Jebali s'est adressé à la nation pour annoncer qu'il allait former un "gouvernement de compétences nationales  sans appartenance politique".

Mais l'opposition accuse le parti islamiste au pouvoir
Ennahda d'être responsable du meurtre. Ce qui pourrait relancer un nouveau cycle de violences dans un pays déjà miné par une crise politique, sociale et économique.

Le 17 décembre 2010, l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, 26 ans, avait été l'événement déclencheur du premier soulèvement du "printemps arabe" . Le président Zine Ben Ali avait dû quitter le pouvoir le 14 janvier 2011. Il y a à peine plus de deux ans.

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