L’Airbus russe de Metrojet s'est disloqué en vol : accident ou attentat ?
La Russie est en deuil 24 heures après le crash d'un avion de ligne en Egypte. Un Airbus A321 de la compagnie Metrojet s'est écrasé samedi matin dans le Sinaï. Il a disparu des écrans radar une vingtaine de minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh. Il devait se rendre à Saint-Pétersbourg. Il y avait à bord 224 passagers et membres d'équipage, en grande majorité des Russes. Il n’y a aucun survivant.
Accident ou attentat ?
Le groupe Etat Islamique affirme avoir abattu l'avion. L'Egypte parle d'un problème technique et au Kremlin, on est formel, cela ne peut pas être un attentat. C’est ce qu’affirmait samedi Maxime Sokolov, le ministre des Transports. Mais on le sait, depuis l’engagement de la Russie on redoutait cette éventualité. Les frappes russes ont fait plusieurs centaines de victimes chez les djihadistes et les divers experts à Moscou l’envisageaient.
La deuxième hypothèse, celle de l’incident technique, est sans doute la plus évidente mais aussi la plus surprenante. L’appareil était certes ancien, il volait depuis 1997, mais il était parfaitement entretenu et les pilotes étaient eux très expérimentés.
Enfin, l’erreur humaine est une explication toute aussi curieuse. Elle est toujours possible mais lorsqu’un avion arrive à son altitude de croisière dit-on en Russie, même avec un moteur en panne, il pouvait en principe rejoindre un aéroport.
L'avion s'est disloqué en l'air
L'enquête concernant le crash du vol 9268 de Metrojet en Egypte a débuté avec la participation d'enquêteurs français du BEA et allemands du BFU, représentant le constructeur Airbus, ainsi qu'égyptiens. On attend beaucoup de l'analyse des deux boîtes noites de l'appareil qui ont été retrouvées samedi sur les lieux du crash.
Ce dimanche, une première information officielle est venue du chef des experts aéronautiques russes, qui a annoncé que l'avion s'était disloqué en l'air avant de toucher le sol. "La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés", a déclaré au Caire Viktor Sorotchenko, cité par les agences russes, précisant qu'il était "trop tôt pour parler de quelconques conclusions".
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