Le Congo s'embrase après une élection entachée de fraudes
Kinshasa s'éveille douloureusement. Depuis vendredi et la réélection contestée de Joseph Kabila à la tête du pays, les balles sifflent dans la capitale. Les stores des magasins restent baissés, les rues désertées. Militaires et gardes républicains quadrillent le périmètre. Entre quatre et six personnes auraient déjà trouvé la mort.
Vendredi soir, la Commission électorale nationale (Céni) a donné Joseph Kabila vainqueur avec 49% des voix contre 32% à son opposant Etienne Tshisekedi. Ce dernier, âgé de 78 ans, a aussitôt contesté ce résultat, s'autoproclamant "président élu" de la RDC et avançant son propre score : 54% contre 26% au président sortant.
Sans valider ces chiffres, les observateurs internationaux du Centre Carter ont estimé hier soir que les résultats avancés par la Céni "manquaient de crédibilité" . A divers endroits, notamment Katanga (sud-est), le centre relève "des taux de participation allant de 99% à 100%, toutes les voix ou presque allant à Joseph Kabila" . Dans la capitale Kinshasa, preès de 2000 bulletins se seraient perdus... Des fraudes électorales qui ne laissent pas forcément entendre "que l'ordre des candidats sera différents" , relativise toutefois l'ONG.
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