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Le grand mufti d'Arabie fustige l’EI, "ennemi n°1 de l'islam"

Alors que les combattants kurdes et les forces irakiennes, appuyés par les Américains, poursuivent leur offensive face aux djihadistes, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent contre les combattants de l’Etat islamique. Parmi elles, celle du grand mufti d'Arabie saoudite, qui a qualifié l'Etat islamique en Irak et en Syrie, ainsi qu'Al-Qaïda, d'"ennemi numéro un de l'islam".
Article rédigé par franceinfo
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  (Le royaume saoudien abrite les deux plus hauts lieux saints de l'islam. Le pèlerinage de la Mecque (ci-contre) rassemble des millions de fidèles des différentes confessions de l'islam, venus du monde entier © Maxppp)

Abdel Aziz Al-Cheikh a fustigé mardi dans un communiqué les djihadistes de l'Etat islamique (EI) et d'Al-Qaïda. "Les idées d'extrémisme, de radicalisme et de terrorisme (...) n'ont rien à  voir avec l'islam", a déclaré le grand mufti d'Arabie saoudite dans un communiqué, ajoutant que "les musulmans sont les principales victimes de cet extrémisme, comme en témoignent les crimes perpétrés par le soit-disant EI, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont liés", a-t-il ajouté.

Il n'y a "pas de crime plus grand" que de diviser les musulmans

"Dans les circonstances que vit la nation islamique, plusieurs pays sont déstabilisés" par des extrémistes qui "divisent les musulmans", a déploré Abdel Aziz Al-Cheikh. Or, "il n'y a pas en islam de crime plus grand après l'hérésie, que de diviser les musulmans", a prévenu le grand mufti, qui a cité un verset du Coran appelant à "tuer" les auteurs d'actes préjudiciables à l'islam.

Le 9 juin dernier, les insurgés sunnites menés par les djihadistes de l’EI ont lancé une offensive fulgurante au nord de Bagdad, qui s'est étendue depuis vers la région autonome du Kurdistan, en attaquant des minorités et en forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir. Avec le soutien de l’aviation américaine, les forces kurdes ont lancé une importante contre-offensive.

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Je crois qu’il y a un double mouvement (...) : intérieur et extérieur. [Ce dernier] est la pression amicale des puissances occidentales que ce soit de la part des Etats-Unis ou des pays européens qui ont demandé explicitement au Roi d’Arabie Saoudite et aux autorités religieuses de s’exprimer clairement de leur position par rapport à l’Etat islamiste et à ses exactions ” estime le professeur à Toulouse et spécialiste des mouvements islamistes Mathieu Guidère.

A l’intérieur, les autorités (...) ont constaté un départ d’un certain nombre de musulmans qui pensent que le seul Etat islamique qui existe, c’est bien cette organisation [qui porte ce nom] ” termine-t-il.

"Je crois qu'il y a un double mouvement" - Mathieu Guidère

 

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